Deux jours après le second de la présidentielle dimanche dernier, les regards sont désormais tournés vers la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’administration territoriale. En attendant, les observateurs nationaux et internationaux dressent leur bilan. Tous apprécient « le bon déroulent du second tour malgré la situation sécuritaire du pays et certaines irrégularités constatées sur le terrain ». En plus des recommandations pour améliorer les prochaines échéances électorales, les observateurs appellent les différentes parties au calme.
« Le vote du 12 Août s’est déroulé globalement dans le calme ». C’est le constat fait par les observateurs de la Mission de l’Union Européenne. Toutefois, ils recommandent la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote.
« Notre Mission d’observation souhaite notamment que le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation publie comme l’avait fait au premier tour la liste détaillée des bureaux de vote où le vote n’a pas pu se tenir, ainsi que l’intégralité des résultats provisoires bureau de vote par bureau de vote », a déclaré Cécile Kyenge, Chef Observateur de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, qui demande que l’accès des observateurs nationaux et internationaux à la centralisation soit garantie et que le traitement par la Cour constitutionnelle des résultats réponde aux mêmes critères. La mission de l’Union Européenne rend publiques ses observations sur le scrutin de dimanche au moment où les camps des deux candidats se disputent la victoire. Les observateurs de l’Union européenne appellent les candidats à « faire preuve de mesure en évitant d’annoncer leur propre estimation avant publication des résultats provisoires ».
Une position partagée par les Nations unies qui invitent toutes les parties « à conserver le calme et à régler leurs différends dans le respect de la loi et de la Constitution du Mali ». Dans un communiqué, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, exhorte les candidats en lice à promouvoir une atmosphère paisible et à éviter les rhétoriques incendiaires ».
Au niveau national, les observateurs apprécient également « la bonne tenue » du second tour de l’élection présidentielle. Cependant pour plus de transparence, ils sollicitent la mise en place d’un organe indépendant pour l’organisation des futures échéances électorales et d’un fonds électoral.
« On aura essentiellement la réforme profonde du système électoral notamment la mise en place d’un organe unique de gestion impartial des élections au Mali .Il y aura la constitution d’un fonds électoral permanent pour nous permettre de faire face à cette exigence démocratique qui n’est pas chaque fois à recommencer », recommande Dramane Diarra président du Réseau Appui au Processus Électoral au Mali (APEM), qui met par ailleurs l’accent sur « la mise en œuvre des campagnes permanentes d’éducation électorale et d’éducation civique ».
Studio tamani