Le 20 février 2019, la ministre française des armées, Florence Parly, était devant la commission défense du sénat pour dévoiler le bilan des trois ans de présence de l’opération Barkhane au sahel et au Sahara. Mercredi 27 février, le contenu du document a été publié sur le site de la chambre haute. En effet, il ressort que des centaines de terroristes ont été tués ou capturés, en plus de deux tonnes d’armes saisies tous les trimestres. C’est ce que nous avons appris sur le site de RFI.
Suivant la teneur de cette publication, l’année 2018 aurait été marquée non seulement par une accélération des raids contre les chefs de guerre jihadistes dans la région, mais aussi, et surtout par une recrudescence des violences intercommunautaires maliennes. Au total, lit-on dans le document, 600 jihadistes ont été « neutralisés » au sahel ainsi qu’au Sahara. Selon la ministre française, le tiers de ces terroristes a été mis hors de combat l’an dernier. Dans le document, il est également écrit que l’année dernière aura également été marquée par la mort du chef de guerre malien, Mohamed Ould Nouini en début d’année avant l’élimination d’Amadou Koufa, non moins commandant de la katiba Macina, puis la mort de Jamel Okacha en début 2019 dans un raid commando français. Il s’agit donc, indique le document, des trois chefs qui avaient scellé une alliance autour du jihadiste Iyad Ag Ghali lors de la formation du groupement de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) en 2017. Sur le terrain, explique le document, la situation se dégrade depuis 2013 et le lancement de l’opération serval par François Hollande. Selon la ministre, la solution à la situation du sahel n’est pas militaire, mais plutôt politique. L’État du Mali doit davantage réinvestir dans certaines parties de son territoire, suggère le document. Aussi rappelle la ministre française que sur le terrain, la situation sécuritaire est critique. Face à la commission de défense du sénat, Florence a aussi précisé que les terroristes opèrent largement au-delà du nord du Mali, tous les pays de la sous-région qui sont actuellement concernés à divers degrés. « On assiste au développement d’un jihadisme endogène qui recrute et forme localement, et les alliances passées avec des groupes locaux ont accentué les violences intercommunautaires », précise le document qui ajoute : « L’ONU évoque 500 morts parmi les civils dans le centre du Mali en 2018 ».
Il convient aussi de retenir que la ministre Florence Parly a saisi l’occasion pour rappeler à la commission de défense sénatoriale française que deux tonnes d’armes sont saisies tous les trimestres lors de ces opérations de Barkhane au sahel et au Sahara.
Mamadou Diarra
Source: Infosept