Au Mali, la pression est de plus en plus forte sur les groupes armés pro-gouvernementaux, membres de la Plateforme qui occupent la ville d’Anéfis au sud de Kidal. Ces groupes ont repris il y a une quinzaine de jours cette localité aux hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui la tenaient jusque-là. Après des menaces de sanctions internationales à peine voilées, les positions semblent commencer à évoluer. Va-t-on vers un dénouement pacifique à Anéfis dans la localité occupée depuis la mi-août par des groupes armés progouvernementaux ? En tout cas, hier le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a reçu des responsables de ces groupes pour demander leur départ des lieux et les tractations ont commencé en leur sein.
Les discussions ont commencé entre l’aile politique des groupes armés pro-gouvernementaux qui réside essentiellement ici à Bamako et l’aile militaire du même groupe qui contrôle la localité de Anéfis. Au début, « c’était tendu mais ça commence par aller », explique un responsable du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés, le Gatia. « Nous sommes en train de voir comment convaincre tout le monde pour organiser notre départ d’Anéfis », indique encore ce responsable.
Pas chauds
Il semble que des éléments de l’aile militaire de ce groupe ne sont pas chauds pour quitter la localité stratégique qu’ils occupent à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Mais la marge de manœuvre semble bien réduite ce vendredi 28 août. Le président malien IBK a convoqué la hiérarchie des groupes alliés au palais présidentiel de Koulouba. Il leur a demandé de quitter Anéfis afin de remettre le processus de paix sur les rails.
Quand partiront-ils ?
L’entourage présidentiel ajoute qu’il a même entretemps reçu des diplomates, notamment américains et britanniques, pour faire passer un message : le gouvernement malien respectera ses engagements. Désormais les regards sont tournés vers Anéfis avec une question : quand partiront effectivement les groupes armés pro-gouvernementaux ?
Source: RFI