Evènement tant attendu par les Maliens et particulièrement par les populations de la région de Mopti, la cérémonie d’ouverture de la Biennale a été une réussite au regard de la multitude de tableaux qu’ont offert les troupes et les chorégraphes. « Le Mali, une histoire commune, une seule nation, un même destin ». C’est le thème retenu pour cette édition.
C’est dans un stade Barema Bocoum des grands jours que le Premier ministre, Choguel Kokala Maiga, habillé en tenue traditionnelle peul, assis au milieu des officiels (des membres du gouvernement, des représentants des Institutions, des gouverneurs, préfets, des chefs de services, de l’ambassadeur du Qatar au Mali), a donné le top départ de la Biennale artistique et culturelle, Mopti 2023.
Ce grand rendez-vous du donner et du recevoir de la culture malienne, pour son édition de reprise, après celle de Sikasso, se tient dans une atmosphère bon enfant. En ce sens que la population de la Vénise malienne a su répondre à l’attente des autorités du pays. A la cérémonie d’ouverture, le quartier Taikiri situé sur les berges du fleuve Niger, a été le point de convergence des milliers de personnes.
Deux heures avant l’ouverture officielle, tous les accès grouillaient de monde. Dans ce stade de quarante mille places, il y avait des hommes et femmes, des jeunes et des vieilles personnes.
La sécurité était maximale. Les militaires tous armés patrouillaient et veillaient au respect strict des mesures de sécurité dans et en dehors du stade comme quoi toutes les mesures sécuritaires sont prises pour le bon déroulement de la fête.
Le gradin du stade était noir de monde et c’est l’Ensemble instrumental avec des titres appelant à la paix et à la cohésion qui tenait en haleine le public très enthousiasmé avant l’arrivée du chef du gouvernement.
A 16h30, le Premier ministre et quelques officiels ont fait leur entrée avec une sécurité renforcée. Ils sont accueillis en fanfares par des milliers de personnes dans le stade. Après la montée des couleurs par les pionniers et l’exécution de l’hymne nationale, la fête pouvait commencer dans un esprit de réussite.
Le coordinateur régionale des chefs de quartiers de Mopti, Baba Touré le responsable du recotrade, le Maire de Mopti, Issa Kanssaye se sont succédés au pupitre pour souhaiter la bienvenue. Ils ont mentionné que la tenue de la Biennale à Mopti en ces temps d’insécurité dans la région, relève de la volonté du chef de l’Etat, à faire de la culture, un puissant levier de cohésion sociale. « La Biennale est une aire d’espoir pour le Mali d’aller vers un havre de paix », a souligné le Maire Kanssaye. Cette volonté du chef de l’Etat, colonel Assimi Goita traduit, selon le maire, le choix du thème de l’édition.
A l’instar des éditions précédentes, cette cérémonie a été un moment « exceptionnel et inédit » avec une diversité de tableaux artistiques modernes et traditionnels. Un carnaval des masques dogon, le défilé de la troupe burkinabé, pays invité d’honneur, de celui des 19 régions administratives du Mali plus le District de Bamako qui ont magnifié l’identité de leur région à travers des tenues traditionnelles à partir du coton et autres pas de danse ont été entre autres, les grandes étapes qui ont marqué cette cérémonie.
Que dire du maestro Abdoulaye Diabaté, qui a montré son talent d’ancien de la Biennale. Très attaché aux valeurs culturelles du Mali, le titulaire du titre « louansé », a rendu un hommage mérité à l’armée malienne à travers un titre qui leur a été dédié.
Le dernier tableau qui a mis fin à la cérémonie au titre des spectacles, a été la chorégraphie sur la paix et la cohésion sociale. Les metteurs en scène de la chorégraphie, Karim Togola, Abdoulaye Koné, Dramane Sidibé, ont à travers l’extraordinaire spectacle démontré que le Mali peut tanguer, mais ne chavirera jamais. Les 257 danseurs chorégraphes du Conservatoire multimédia Balla Fasséké Kouyaté, de l’Institution nationale des Arts (INA) et des 50 jeunes de Mopti ont véritablement égaillé le public.
Le chef du département en charge de la Culture, Andogoly Guindo n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude aux autorités du pays pour la tenue de cette biennale. Il reste convaincu que la culture est et demeure un levier très important de promotion de la paix et du vivre-ensemble.
Au terme de cette cérémonie d’ouverture, c’est un ministre tout joyeux qui a salué la mobilisation des citoyens qui n’ont pas marchandé leur participation. « Nous avons assisté à une très belle cérémonie riche en symbole, avec un tableau qui a été pensé en conformité avec la situation de notre pays.
Il faut dire que réunir la communauté culturelle dans toute sa diversité pour célébrer la biennale dans ce contexte, revient à magnifier les idéaux et les valeurs qui permettent de renouer avec l’histoire de notre pays et notre héritage commun.
Rappelons que Madame Touré Lobo Traoré, Ancienne Première Dame, invitée spéciale de la Biennale 2023 n’a pas pu effectuer le déplacement de Mopti.
Yaye Astan Cissé
(depuis Mopti)
Ouverture Biennale artistique et culturelle, Mopti 2023 : Choguel rend hommage au Président Modibo Keita
La Biennale Artistique et Culturelle, Mopti 2023, s’est ouvert jeudi 6 juillet 2023, au stade Barema Bocoum, dans un contexte particulièrement difficile pour notre pays, au regard de la situation sécuritaire et humanitaire. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre a rendu un vibrant hommage au Président Modibo Keita.
Devant des milliers de spectateurs, le Premier ministre, Choguel Maiga visiblement satisfait de la tenue de la manifestation, a laissé entendre que « La reprise de cette fête de célébration de la culture malienne s’ouvre dans un contexte particulièrement difficile pour notre pays, au regard de la situation sécuritaire et humanitaire».
Selon lui, « Réunir la communauté culturelle dans toute sa diversité pour célébrer la biennale dans ce contexte, revient à magnifier les idéaux et les valeurs qui permettent de renouer avec l’histoire de notre pays et notre héritage commun, indivisible dans son essence, tant il est vrai que la culture est l’âme vivifiante d’un peuple ».
L’organisation de cette édition de la Biennale Artistique et Culturelle à Mopti, souligne le PM « montre que notre pays, le Mali, pays des hommes d’honneur, est résilient et reste debout malgré le contexte sécuritaire difficile et les vicissitudes du moment ».
« Le Mali reste debout et notre peuple est confiant en son avenir, déterminé à vaincre l’hydre terrorisme grâce aux Forces Armées et de Sécurité (les FAMAS) que je salue pour leur sacrifice quotidien au service du Mali.
Le Mali est debout sur les remparts de la défense de la patrie malgré les adversités.
Le Mali reste debout grâce à sa culture millénaire investie de différentes valeurs comme celle d’être un « facteur de cohésion sociale » permettant le « brassage des populations », grâce notamment à la légendaire jatiguyia malienne, « l’hospitalité », une culture qui permet d’aller au rendez-vous du donner et du recevoir » a annoncé le chef du gouvernement.
Et d’ajouter que « La culture est un facteur d’unité, de cohésion et d’identité nationales. Elle est libératrice du peuple de toutes les forces d’aliénation et d’oppression.
C’est une arme de combat, un instrument pour adapter le monde à nos besoins et à nos aspirations ou accomplir une nécessaire adaptation de notre être au monde.
Hommage au Président Modibo Keita
«La Biennale artistique et culturelle, ce n’est pas seulement la culture comme on voudrait l’entendre. Elle n’est pas que la compétition entre les régions, elle n’est pas que la fête de la culture malienne. Mais la Biennale c’est à la fois tout cela», a déclaré le Premier Ministre.
Il a ajouté que cet événement majeur qui fait la fierté de notre pays depuis sa création, il y a de cela 61 ans, connaît un engouement au fil des éditions et une véritable effervescence culturelle. Selon lui, «cette convergence des intelligences et des énergies en vue de la célébration de la biennale de la culture, est à mettre à l’actif de nos illustres devanciers qui ont su tracer les sillons et poser les jalons pour que le peuple malien entre dans l’histoire des nations qui ont fait de leur culture, une force créatrice, régénératrice, libératrice et réaffirmatrice de son identité culturelle longtemps ternie par la nuit coloniale».
Il a rappelé que «celui qui a initié la biennale au Mali, le Président Modibo KEÏTA était, imbu des valeurs cardinales de notre société dans laquelle l’éducation passait par les activités juvéniles».
Ainsi, il dira que « la biennale tire son essence de l’esprit de ce grand homme dont le Mali se souviendra encore pendant des siècles. Il a vécu, il a servi, il a été l’honneur de ce pays».
«Puissions-nous toujours nous en souvenir, surtout en un jour comme aujourd’hui où nous le célébrons à travers cette belle initiative qui rassemble l’ensemble de notre jeunesse dans une communion des cœurs, d’esprit qui fait que notre devise un Peuple -un But-une Foi s’incarne dans la réalité de notre vécu », a-t-il déclaré.
Reconnaissance au ministre Andogoly Guindo
Le PM a profité de l’occasion pour témoigner sa reconnaissance au Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, au Gouverneur de la Région, au Maire de la Commune urbaine de Mopti et à l’ensemble des autorités administratives et coutumières « pour leur implication dont je mesure la portée pour le succès de la présente édition de la Biennale ».
L’organisation de cette édition de la Biennale Artistique et Culturelle à Mopti aux dires du ministre Guindo, montre que notre pays, le Mali, pays des hommes d’honneur, est résilient et reste debout malgré le contexte sécuritaire difficile et les vicissitudes du moment.
« La Biennale Artistique et Culturelle est une œuvre nationale, un appel au sursaut patriotique, un espace de communion, de solidarité et une résistance culturelle et un refus clair de l’obscurantisme », a-t-il poursuivit.
Yaye Astan Cissé
(depuis Mopti)
Source : Arc en Ciel