Au Bénin un pont a cédé sous les intempéries, mercredi 5 septembre, à Malanville, à plus de 700 kilomètres au nord de Cotonou, à deux pas de la frontière avec le Niger. Impossible d’entrer ou de sortir du Niger. C’est pourtant la principale porte d’entrée pour les piétons, les bus et les transporteurs. Un axe stratégique désormais perturbé pour une durée indéterminée.
Tout est bloqué depuis mercredi, depuis que le pont de Malanville a cédé sous les intempéries. Aucune voiture ne passe, aucun camion, aucun piéton non plus.
Et ce n’est pas sans conséquence, explique le maire de Malanville, Inoussa Dandakoé. « Il y aura des conséquences économiques sur le Bénin, sur les pays de l’hinterland, principalement du Niger, du Mali et des Etats du nord du Nigeria. »
Deux ministres étaient sur place jeudi. Ils ont annoncé l’ouverture de deux itinéraires bis qui vont obliger les automobilistes à faire de grands détours. Des barques motorisées de l’armée vont par ailleurs assurer le trafic fluvial.
Un nouveau pont bientôt
Enfin, un nouveau pont sera construit en 45 jours, promet le ministre des Infrastructures Alassane Seidou. « Une des plus grandes entreprises du pays nous a proposé la construction d’un pont neuf en un mois, annonce-t-il. Nos techniciens pensent que cela peut prendre jusqu’à 45 jours. »
Le pont est vieux de 50 ans, ce qui épargne pour l’instant à Patrice Talon les critiques de ses adversaires. Un ingénieur explique que le « pays a un vaste problème de remise à neuf de ses infrastructures. » Le fret sur route accélère l’usure et l’obsolescence.
« La prochaine alerte pour moi, confesse l’ingénieur, c’est le pont de Porto Novo, l’unique porte d’entrée quand on vient de Cotonou. »
RFI