Kobe Bryant a repris sa place dans le cinq des L.A. Lakers. Mais à l’image de la défaite face à Toronto (106-94), il reste du chemin à parcourir pour revenir au meilleur niveau.Deux cent quarante jours après s’être rompu le tendon d’Achille gauche, Kobe Bryant est revenu en jeu dimanche à Los Angeles.
Le « Black Mamba » a directement repris place dans le cinq des Lakers, poussant Jodie Meeks sur le banc. Il a joué vingt-huit minutes lors d’unedéfaite à domicile (106-94) contre Toronto – l’équipe face à laquelle il avait inscrit 81 points un soir. Le quatrième meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, qui n’est plus très loin de Michael Jordan, a, sans surprise, connu un déchet important (22% aux tirs, 8 balles perdues), inscrivant moins de dix points (9) comme tous les titulaires des Lakers… une barre franchie en revanche par les cinq remplaçants. «J’ai l’impression que je pourrais courir toute la journée, maintenant c’est juste une question de retrouver les jambes», a résumé Bryant, qui s’est donné un«F»comme note, la pire possible. L’émotion du retour a évidemment joué, même pour un animal à sang froid comme le quintuple champion NBA.«Vous pouvez essayer de contrôler tout cela autant que vous pouvez mais vous ne pouvez pas vous empêchez de penser à tout ça, au soutien des gens, au travail fourni…, a-t-il concédé. Ca vous pousse à aimer ce club, cette ville, ça donne un côté humain à tout ça.»Reste pour lui à retrouver ce niveau qui lui permettait d’être encore le troisième marqueur la saison dernière (27,3 points), derrière Kevin Durant et Carmelo Anthony mais devant LeBron James. Les Lakers ne doutent pas qu’il puisse y parvenir à 100%, même à 35 ans, à en croire le contrat énorme qu’il lui ont récemment fait signer (48,5M de dollars, 35,4 M d’euros, pour deux années supplémentaires). «Ca va prendre du temps pour qu’il retrouve ses james et son timinga prévenu le coach Mike D’Antoni, aujourd’hui épargné par les rumeurs de limogeage, une rareté depuis son arrivée il y a un peu plus d’un an. Je sais que tout le monde pense qu’il en est capable mais il n’est pas possible de revenir et d’être tout de suite à un niveau de forme de type milieu de saison.»Le maître mot est donc«patience».D’autant quel’équipeactuelle des Lakers doit digérer le retour en son sein du joueur qui polarise le plus le jeu en NBA. Elle ne s’en est somme toute pas si mal sortie en début de saison, présentant sans lui un bilan positif (10 victoires – 9 défaites) malgré le départ de Dwight Howard à Houston et de Metta World Peace à New York, un Steve Nash au bout du rouleau à preque 40 ans (le Canadien n’a pas joué dimanche pour « douleurs généralisées »), un Pau Gasol incontestablement méritant mais à à peine 40% aux tirs et, pour le reste, des seconds couteaux.