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Barrages de Sélingué et Markala : LA CGESM FAIT LE POINT DES ACTIONS

Cette année, la Commission de gestion des eaux de la retenue de Selingué et du Barrage de Markala (CGESM) a mené plusieurs actions pour la conciliation des besoins en eau de l’ensemble des usagers dépendant des ressources en eau de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala. Il s’agit, entre autres, du suivi de l’allocation des ressources en eau entre les différents acteurs en aval de la retenue de Selingué, pour la satisfaction des besoins de l’ensemble des usagers.

 

Dans le but de partager ce bilan avec l’ensemble des acteurs et usagers y compris les Partenaires techniques et financiers, elle a initié jeudi dernier un atelier au cours duquel il y a eu des échanges sur les difficultés rencontrées par la CGESM dans le cadre de la réalisation de ses missions. L’ouverture des travaux était présidée par le ministre des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré. C’était en présence de l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali, Marcel Gerrmann et du directeur national de l’hydraulique, Yaya Boubacar.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Lamine Seydou Traoré est revenu sur les performances de la structure. Au nombre des acquis, il a cité l’élaboration d’une courbe de gestion optimale annuelle et de consignes de gestion, la conciliation des usages pour les cultures agricoles, l’énergie électrique, l’eau potable, la protection du transport fluvial à travers le soutien à l’étiage, la gestion des inondations, des personnes et la diffusion de communiqués d’alerte.

Cependant, le ministre en charge de l’Eau a noté que la CGESM est confrontée à une forte variabilité de la ressource eau dans le contexte des changements climatiques, l’augmentation significative de la demande en eau et les contraintes pour y faire face, la dégradation quantitative et qualitative de la source inhérente à certaines activités anthropiques dont l’orpaillage traditionnel et les pertes d’eau, notamment le bureau de l’Office du Niger. S’y ajoute l’absence d’un budget de fonctionnement pour la réussite des missions confiées à la Commission.

Lamine Seydou Traoré a rappelé que la retenue de Sélingué a été mise en service en 1982, sur la rivière Sankarani, affluent du fleuve Niger, à environ 140 km au sud de Bamako. Cette retenue, qui a un volume de 2,2 milliards de mètres cubes, est un barrage à usages multiples impliquant de nombreux acteurs dans les domaines tels que la production hydroélectrique, la production d’eau potable, l’irrigation, la pêche et le tourisme, a-t-il précisé. Pour sa part, l’ambassadeur des Pays-Bas a jugé satisfaisant le niveau de fonctionnalité et de contribution à la collecte de données, les résultats atteints à savoir le partage équitable de l’eau et l’atténuation des risques d’inondations. Selon le diplomate, la disponibilité de l’eau est devenu un défi pour le Mali en raison du changement climatique et de la démographie avec l’augmentation du nombre d’utilisateurs. Marcel Gerrmann a réitéré le soutien de son pays au projet de Gestion intégrée des ressources en eau (Gire) qui est, selon lui, important pour le développement du Mali.

Mohamed D. DIAWARA

Source : L’ESSOR

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