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Barack Obama au Sénégal,meilleur allié africain

Barack Obama, lors d'un discours sur le changement climatique le 25 juin 2013, à Washington  © AFP

Barack Obama, lors d’un discours sur le changement climatique le 25 juin 2013, à Washington
© AFP

Air Force One, l’avion du président américain, se posera à l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor ce mercredi 26 juin au soir. Barack Obama est en visite au Sénégal jusqu’au 28 avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud et la Tanzanie. C’est sa première visite dans un pays d’Afrique francophone. Un voyage historique avec un important volet économique : 600 personnes, dont bon nombre d’investisseurs potentiels font partie de la délégation américaine.

Même si beaucoup vont se plaindre des mesures draconiennes de sécurité, des routes bloquées et des bouchons à n’en plus finir, les Sénégalais sont très fiers d’accueillir Barack Obama, premier président noir américain. Barack Obama vient saluer au Sénégal la vitrine démocratique de l’Afrique francophone.

 

Demain il se rend à la Cour suprême, une manière de souligner que l’Afrique a besoin d’institutions fortes plutôt que d’hommes forts. C’est le message qu’attend Francesca, une jeune Sénégalaise : « C’est vrai, nous en avons marre des hommes forts en Afrique, ces vieux dirigeants qui s’accrochent, nous voulons qu’ils partent. Mais un message du président Obama ne suffit pas, il faut aussi qu’il utilise son pouvoir ». La jeune femme attend du président américain qu’il fasse pression sur ces dirigeants, « car, précise-t-elle, s’il est bien un pays qui est craint par ceux-là, ce sont bien les Etats-Unis d’Amérique ».

 

 

Dans un Sahel en proie à la menace jihadiste, Barack Obama vient également saluer le Sénégal comme pôle de stabilité. Son entretien, jeudi matin, avec le président Macky Sall sera notamment consacré à la crise au Mali et au soutien de Dakar dans la lutte contre les jihadistes. Le Sénégal a, plus que jamais, une place importante dans la stratégie américaine en Afrique.

 

 

Nécessaire coopération

Le professeur de civilisation américaine Ousmane Sène, directeur du West African Research Center à Dakar, rappelle que la coopération entre les deux armées est importante. Des officiers sénégalais ont été formés aux Etats-Unis. « Je me souviens, les premiers pays africains à envoyer des troupes en Irak pour soutenir les forces américaines, c’étaient le Sénégal et le Niger. » Pour Ousmane Sène, « dans le nouveau contexte de la sous-région, la coopération militaire entre les deux pays est appelée à se renforcer. »

 

Etape incontournable et très symbolique, Barak Obama va se rendre demain, en famille, à la maison des esclaves, sur l’île de Gorée. L’autre grand axe de cette visite est d’ordre économique. Barack Obama arrive à la tête d’une très forte délégation : 600 personnes, dont bon nombre d’investisseurs potentiels. Ce qui suscite beaucoup d’espoirs ici. Des espoirs qui peuvent paraître « démesurés » de l’avis du sociologue Djiby Diakhaté.

 

 

Pour cet enseignant à l’université Cheikh-Anta-Diop et directeur de la recherche de l’Institut africain de management, « une chose est d’accueillir le président de la première puissance économique mondiale, autre chose est que, derrière, un certain nombre d’actes soient posés qui rendent réels ces espoirs. Or, c’est cela qui est le plus important : quel sera l’intérêt des investisseurs américains pour nos pays mais aussi les mécanismes qui seront mis en place par nos pays pour se rendre attractifs et rassurer ces investisseurs ? ».

 

 

Des doutes

Certains Sénégalais doutent déjà de la portée réelle de cette visite de Barack Obama au Sénégal. « A part son discours du Ghana, il n’a rien fait pour l’Afrique pendant son premier mandat », lance un étudiant. Un autre renchérit : « Il va venir et puis il va repartir, qu’est ce qui va changer ? » Mais Francesca n’est pas de leur avis. « Rien que le fait qu’il vienne ici à Dakar, c’est déjà beaucoup », s’exclame la jeune femme. « Il porte en lui des valeurs, une humanité, touchante, pour un grand homme. Il nous montre l’accomplissement d’un chemin, chargé d’efforts. Il est parti de rien pour arriver là où il est aujourd’hui. Et c’est ce parcours-là qui est pour nous, la jeunesse, une leçon : ne compte pas la difficulté ; dans la vie, il faut compter l’objectif. Cette leçon nous donne du courage pour avancer ».

 

Par Carine Frenk / rfi

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