Bandiagara, malgré la bonne pluviométrie, à cause des attaques et de l’insécurité, les paysans ont peur de se rendre aux champs.
A Bandiagara, aucun paysan ne s’aventure à plus d’1 km de la ville. Aujourd’hui les champs prisés sont ceux situés au bord des routes, dans les carrefours, non loin des agglomérations. On y cultive le mil, le haricot, l’arachide. Beaucoup de champs ont été abandonnés.
“Les paysans pensent qu’ils seront attaqués et tués dans leur champs”, explique Anapel Djiguiba, cultivateur. Les gens ont commencé à faire d’autres activités pour pouvoir se nourrir ou nourrir leurs familles comme le commerce, l’élevage à la maison de petits ruminants. La plupart des habitants de la ville de Bandiagara ne parle plus de l’agriculture. Pour eux, il est suicidaire d’aller cultiver.
Oumou Tembely, une habitante de la ville : “Nous ne savons pas où sont ces bandits armés, quand ils vont attaquer, peut-être même qu’ils squattent nos champs. En tout cas, mieux vaut être prudent et rester en ville, en s’entre-aidant nous allons survivre”.
Contrairement à 2019, cette année, il pleut abondamment à Bandiagara. Malheureusement, à cause de l’insécurité, c’est sans effet.
Ahmed Sagara
(Stagiaire)
Source: Mali Tribune