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Banamba : « Woro Lala », le magnat local de la cola

Dans le cercle de Banamba, il y a des femmes qui sont de véritables actrices du développement local grâce à leurs activités génératrices de revenus. Leur avis est, par conséquent, indispensable sur les questions intéressant la vie de la localité. Parmi ces femmes méritantes, on peut citer Lala Traoré dite « Woro Lala ». Agée de 47 ans, elle habite Banamba dans le quartier d’Hamdallaye, précisément au camp des gardes.
Native de la commune rurale de Sirakorola, dans le cercle de Koulikoro, Lala est mariée, mère d’un garçon, grand-mère de petites filles. Son époux, Mama Sianta, est le chef de peloton de la Garde nationale du cercle de Banamba.

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Lala Traoré dite « Woro Lala » est commerçante de colas, en gros et en détail. Elle gagne très bien sa vie et aide sa famille grâce aux revenus tirés de la vente de la cola qui est un élément indispensable dans nos cérémonies sociales. Elle possède un bâtiment, un troupeau de bovins et des caprins.
Très connue dans la contrée, elle exerce ce métier depuis l’âge de 25 ans. Ce sont ses clients fidèles qui lui ont donné affectueusement le sobriquet de « Woro Lala ».
Lala Traoré a débuté son activité en proposant aux clients un demi-panier de colas par semaine, puis quatre ou cinq. Aujourd’hui, la négociante écoule plus de 20 paniers par semaine. Elle ravitaille tout le cercle en colas, en gros et en détail, par l’entremise des marchés hebdomadaires.
Jusqu’ici notre commerçante évolue toute seule mais elle souhaite à l’avenir nouer un partenariat avec une société commerciale opérant dans son domaine.
Chaque métier à ses risques. Pendant la période de chaleur, les marchands de colas enregistrent beaucoup de pertes. Pendant cette période, Lala peut ainsi perdre cinq à dix paniers sous l’effet de la chaleur. Mais ces pertes sont vite compensées lors de la saison des pluies et la saison froide, favorables à la bonne conservation de la cola.
« Woro Lala » n’a pas manqué de diversifier ses affaires. C’est ainsi qu’elle achète et stocke le « bissap », des légumes feuilles, du gombo séché, des céréales, des balais, avant de les revendre à des prix rémunérateurs.
Sa bonne fortune ne lui monte pas à la tête car elle participe à toutes les cérémonies sociales de la localité si elle est invitée. Elle vit en parfaite harmonie avec ses voisins.
Musulmane pieuse, Lala Traoré envisage la construction d’une mosquée pour les fidèles et d’une école pour l’éducation des enfants. Apolitique, elle se contente d’accomplir son devoir civique en votant pour le candidat de son choix lors des élections. Son principe de vie est le travail et la tolérance.
Reconnaissante envers son mari pour sa tolérance et sa compréhension, Lala Traoré assure tout lui devoir car il lui a donné la liberté d’exercer le commerce de la cola.
A. M. TRAORE
AMAP-Banamba

source : L Essor

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