Lancé en 2012, le Projet d’appui à la diversification de l’alimentation dans le cercle de Banamba (PADABA) tire vers sa fin. Il y a une dizaine de jours, la salle de délibérations du cercle a accueilli un atelier bilan du projet. La rencontre a été organisée à l`initiative de l’ONG Action contre la faim en partenariat avec le projet Conseil et Développement, Vétérinaire sans frontières et Handicap international. Les travaux étaient présidés par Bougoupéré Koné, le préfet de Banamba.
La session a regroupé les acteurs locaux, régionaux, les ONG partenaires et les bénéficiaires du projet. Elle a partagé avec ces derniers le bilan des activités conduites par le PADAPA de 2012 à nos jours dans ses communes d’intervention, notamment celles de Madina Sacko, Toubacoro et Toukoroba.
La journée de restitution était centrée sur une présentation powerpoint du bilan des activités. Ce bilan confirme que les activités du projet ont été réalisées à hauteur d’attente avec un impact positif sur les conditions socio-économiques des populations bénéficiaires. Au nombre des acquis, figurent également le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs locaux dans la prévention de la malnutrition et de la diversification de l’alimentation, le renforcement des systèmes de production agropastoraux contre les risques alimentaires, l’appui à la campagne agricole par des semences de qualité et des équipements, le système Cash for work (CFW) pour la réhabilitation des espaces agro-sylvo-pastoraux.
Parmi les problèmes soulevés, le bilan retient la réticence à jouer le jeu de la transparence de certains bénéficiaires de caprins lors du suivi par les animateurs, le refus d’autres bénéficiaires de rétrocéder les 30% des semences reçues, le mouvement des mères des enfants admis vers les hameaux de cultures en période d’hivernage, le non respect des conseils pratiques par certains bénéficiaires de semences améliorées.
Le coût total du projet s’élève à environ 1,2 milliard de Fcfa avec une subvention de l’Union européenne de 900 millions de Fcfa et une contribution d’Action contre la faim de près de 283 millions de Fcfa. Le PADABA qui devait être exécuté sur 36 mois, a entrepris de contribuer à l’amélioration durable du régime alimentaire des enfants de 0 à 5 ans (avec un accent particulier sur les moins de 2 ans) et des femmes enceintes et allaitantes.
L’action du projet qui vient de prendre fin a été appréciée par les habitants des communes bénéficiaires dont les représentants ont confirmé qu’il a permis aux populations cibles d’atténuer l’insécurité alimentaire ainsi que la malnutrition qui sévi dans les localités indiquées.
Le porte-parole des maires des communes bénéficiaires a souhaité l’accompagnement des partenaires et demandé aux aux bénéficiaires de préserver les acquis.
Remerciant les acteurs concernés pour leur mobilisation dans la réussite du projet, la coordinatrice PADABA, Natacha Kalander, a indiqué aux acteurs que ce projet a été conçu pour être pérenne et qu’il leur revient donc d’en assurer la continuité.
Le préfet Bougoupéré Koné a salué cette opération humanitaire d’ACF qui a apporté un réel changement dans les conditions de vie des populations locales. L’administrateur a invité les bénéficiaires à pérenniser les acquis afin que d’autres puissent en profiter. A titre d’exemple, ceux qui ont bénéficié de 5 caprins doivent les entretenir afin qu’ils se multiplient et que d’autres personnes en bénéficient à leur tour. La chaîne doit être continue.
Après la présentation du bilan du projet, la rencontre a enregistré un autre temps fort avec les témoignages des bénéficiaires qui tous confirmé l’impact bénéfique réel du projet sur leurs conditions de vie.
A. M. TRAORE
AMAP-Banamba
source : L Essor