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Bamba Gagny Kiabou Président du Parti Coream : ‘’Le petit pâtre qui voulait devenir Président de la République’’

Bamba Gagny KIABOU est un homme politique malien dont le nom ne court pas toujours sur les lèvres. Et pour cause. Discret, presque timide, il n’a jamais fait de sa médiatisation une priorité. En dehors de quelques rares prises de position sur des sujets d’actualité, il n’a jamais été mis sous les feux de la rampe. Dans un pays où les hommes d’Etat de qualité sont devenus une denrée rare, nous pensons que ce Monsieur mérite de sortir de l’ombre. Notre acharnement l’a amené aujourd’hui à sortir un peu de sa réserve. Je lui ai posé une seule question. Qui êtes-vous Monsieur KIABOU ? Voici sa réponse.

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  1. KIABOU
    « Merci Monsieur DIARRA. Je vous dirai simplement que je suis, d’après un ami qui se moque gentiment de moi, ‘’le petit pâtre qui voulait devenir Président de la République’’.
    Je m’appelle Bamba KIABOU à l’état-civil. Mais j’ai emprunté à mon père son prénom ‘’Gagny’’ pour perpétuer sa mémoire, devenant ainsi Bamba Gagny KIABOU. Lorsque certains finissent leur nom, d’autres commencent le leur. Mais ça n’a rien à voir avec ce que Voltaire a dit au Chevalier De Rohan qui lui avait rappelé ses origines roturières et qu’il avait convoqué en duel pour laver l’affront, ce qui allait lui valoir un long exil : « mon nom, je le commence, vous finissez le vôtre. »
    Je suis né le 4 janvier 1960 sous le signe du capricorne sur les bords du Lotio entre le Tata et le ‘’kôtorni’’ à Sikasso-Mancourani.
    Mon père, Gagny KIABOU, Malinké, est né à Koulou Bendougou (Commune de Koulou, Cercle de Kita, Région de Kayes) vers 1914. Citoyen ordinaire, piqué par le virus de l’aventure et du commerce, il tournera quelques années entre Kayes et Bamako avant de se fixer définitivement à Sikasso où, comme susdit, j’allais naître avec mes frères et sœurs.
    Ma mère, Fatou N’DIAYE, ménagère de son état, est née vers 1934 à Sikasso de son père kayésien, Habib N’DIAYE et de sa mère sikassoise, Tènin TRAORE.
    J’ai passé mon enfance entre l’école et les travaux de la maison. En effet, les jours (et même les heures) où les cours vaquaient, nous étions affectés mes sœurs, mes frères et moi à aider les parents dans divers travaux ménagers et champêtres. Si nous n’étions pas tous au champ (mon père avait un petit champ juste derrière le tata à côté de l’ancien cimetière), nous accompagnions la grande sœur à la rivière pour laver tout le linge sale de la semaine ou nous nous rendions à Nangôla à environ six (6) kilomètres pour chercher le bois de cuisine ou remplir les deux barils d’eau pour la maman. Moi, j’étais spécialement affecté à faire paître la dizaine de moutons que mon père a toujours élevée à la maison. Et gare à moi si les moutons rentraient le soir avec le moindre creux au ventre.
    J’ai fait mes études primaires à la Mission Catholique de Sikasso, mes études secondaires à l’école Tièba de la même ville. A la fin des années 70, je suis allé poursuivre mes études à Abidjan (Côte d’Ivoire). Après un BEP-Comptabilité au Cours Pigier du Plateau j’ai fait une licence en droit privé à l’Université de Cocody.
    Ma carrière politique a commencé de façon fortuite par une rencontre avec la délégation du BPN de l’US-RDA conduite par feu Mamadou El Béchir GOLOGO qui s’est rendue en Côte d’Ivoire pour présenter les condoléances du parti de l’indépendance au parti frère du PDCI-RDA, à la suite du décès du Président Félix Houphouet Boigny en 1993. A la demande du Dr GOLOGO, j’ai accepté de présider aux destinées de la section US-RDA de Côte d’Ivoire de 1993 à 2004. Je fis un break dans mon engagement politique en démissionnant de l’US-RDA en janvier 2004. Mais c’est connu, ‘’chassez le naturel, il revient au galop’’. Remis en confiance par un groupe de jeunes cadres maliens de Côte d’Ivoire et fort de la petite expérience acquise en une décennie de pratique politique, j’entrepris de créer la COREAM (Convention de Réflexion et d’Action pour le Mali) dont nous avons obtenu le récépissé le 16 février 2007. Rentré au pays depuis, j’ai décidé de faire partie de ceux qui veulent porter les espoirs du peuple malien. Cet ami d’enfance, qui m’a vu faire tout ce que je viens de relater, m’appelle depuis ‘’le petit pâtre qui veut devenir Président de la République’’… Qui lui a dit ça ? BGK ».Allant un peu plus loin dans les échanges avec Monsieur KIABOU, il me confia ce qui suit :
  2. KIABOU
    ‘’Je ne sais pas si nos idées arriveront un jour au sommet de l’Etat, mais notre parti, la COREAM, a un bon projet de société et un bon programme de Gouvernement. Nous avons mis un an entier à rédiger notre Projet de société que nous sommes d’ailleurs entrain de relire présentement dans la perspective de notre Convention Ordinaire que nous nous apprêtons à organiser. A côté de ce projet, nous avons un Programme de Gouvernement futuriste que nous gardons jalousement secret pour l’instant parce qu’on nous a déjà piqué beaucoup d’idées. Et ça continue.
    Pour vous donner une idée générale des idéaux de notre Parti, la COREAM, je vous renvoie à quelques-unes de nos publications, notamment deux essais politiques que j’ai publiés en fin 2008 pour le premier et le second, cette année 2014.J’ai compulsé ces 2 essais politiques dont Monsieur KIABOU a décidé de faire une trilogie (il reste donc un dernier tome) et j’en ai conclu que ce parti, la COREAM, a des choses sérieuses à dire au peuple malien, à l’Afrique et au monde (leur devise c’est : un Grand Mali, une Afrique intégrée, un Monde meilleur) et que Monsieur Bamba Gagny KIABOU est un homme politique à suivre… »

A.B.D

SOURCE: L’Enquêteur  du   27 oct 2014.
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