Comment comprendre les dénigrements, les stigmatisations et les menaces à peine voilés de la part du grand prêcheur qui vient de monter en grade?
Ce début de l’année fut aussi la célébration du Maouloud. Une occasion pour les marabouts, prêcheurs et autres ‘’Daïras’’ d’organiser des nuits entières de prêche. Il est incontestable et remarquable que la frontière entre le ‘’Sumu’’, le ‘’Balani Show’’ et les soirées de ‘’Wadjouli’’ (prêches islamiques) s’amenuisent dangereusement. Se réduit également la distance entre chanteur et prêcheur. C’est ainsi que nous avons appris que Mr Amadou de ‘’Amadou et Mariam’’, le couple show mans du show-biz, était presque un ‘’Waliou’’. Et que si sa présence au Maouloud du nouveau ‘’Chekhou’’ Bagadadji Moussa, c’est qu’il sortait juste d’une semaine de ‘’Kalwa’’. Thièrno Diallo, le Ministre de tutelle, serait aussi un ‘’Mougadam’’.
Bagadadji Moussa connait la valeur de la presse. En effet, il avait délégué un chargé de communication, pour inviter une vingtaine de journalistes à venir couvrir son ‘’Maouloud’’ jusqu’à 3 heurs du matin. Les artistes griottes étaient aussi de la partie, telle Saramba Kouyaté qui a fait des prestations remarquables et a reçu, à ce titre, des dons. En quelque sorte, le public a eu droit à un, non pas un ‘’Balani Show’’; mais, un ‘’Waadjoouli Show’’. Et, un de nos confrères, en a naturellement parlé. Pour quoi ne pas le dire ?
Le ‘’prêcheur international’’ en a piqué une vive colère et il a filé sur une des ondes de la place pour vider sa bile. Une demi-heure durant, le prêcheur, fraichement Cheikhousé’’ (devenu un cheikh), a parlé de l’affaire et du confrère dans des termes qui inquiètent. Dans son ‘’mot de la fin’’, il a indiqué que le journaliste ne mourra pas sans…. Est-ce une menace ?
Par qui arrivera le péril annoncé pour notre confrère ?
Les nouvelles autorités devront inscrire la défense de la presse en bonne place de leur politique. Les médias doivent se montrer solidaires. Malgré les lignes éditoriales, ils sont égaux devant le vautour.
Bamadou
Source: Notre Printemps