Il est temps que les Maliennes et les Maliens que nous sommes, soyons conscients des priorités de l’heure du pays. Au moment où la situation actuelle de notre pays exige de nous une union sacrée autour du Chef de l’Etat, du gouvernement, des institutions de la République, des forces de défense et de sécurité, pour la libération du nord dont la partition est programmée par des puissances impérialistes françaises et alliés ou complices, l’achat d’un avion présidentiel ne doit pas nous distraire. Notre préoccupation majeure du moment doit être la libération totale et entière du territoire national.
A quoi riment toutes ces attaques contre le président? Acheter un avion présidentiel ne saurait éclabousser une République confrontée à moult défis, tous des priorités.
Certes, la procédure de passation du marché n’a pas été respectée, mais après le mea culpa du Chef du gouvernement devant les élus de la Nation, chacun doit accepter de mettre de l’eau dans son vin. Inutile de se consacrer à des querelles de clochers sur un tel sujet, qui met à nu l’égocentrisme des uns et la soif de se refaire une nouvelle santé financière sur le dos du contribuable. Ce débat symbolise la médiocrité de notre démarche démocratique.
Aussi, il n’est pas un crime pour un Etat souverain de se doter d’un avion présidentiel pour assurer les missions et déplacements qui se font pour l’intérêt de la nation, de surcroît pour un chef de l’Etat qui a été plébiscité à plus de 77% de ses concitoyens. A quoi bon de battre le pavé pour de tels débats qui déshonorent le Mali. Il est incontestable de dire que l’achat de cet avion répond à plusieurs préoccupations. Fini, le système de l’Avion Taxi. Il n’est plus question de faire la courbette devant un Etat voisin à qui nous n’avions rien à envier.
Avec l’acquisition de cet appareil, c’est une certaine indépendance que le Mali recouvre, de même que sa dignité.
La bonne utilisation de cet avion nous permet d’économiser. Alors où est le problème ?
Qu’à cela ne tienne, le fait de continuer à murmurer et à polémiquer autour de ce dossier nous amène à déduire que les uns et les autres ont une réflexion aussi basse qui profite à ceux qui souhaitent déstabiliser le Mali. N’oublions pas que la guerre n’est pas finie, l’ennemi vit avec nous, il nous suit et nous observe. Tous les moyens sont bons, suscités et utilisés pour nous divertir et nous éloigner du concret. C’est sous cet angle que tous doivent concevoir la situation. Faut- il préciser que ce ne sont pas 20 milliards qui peuvent régler la situation de Kidal. Il est temps que les Maliens se démarquent des luttes partisanes et s’orientent vers l’essentiel. La récréation est terminée. La fin du match est sifflée. De Kayes à Kidal, tout comme dans l’esprit de N’golo, Walet, Lamissa et Mangala, l’heure est de reconnaître que l’affaire de l’Avion présidentiel est un débat inutile.
Jean GOITA
