SEDIMA S.A., une entreprise de droit malien, spécialisée dans le domaine de l’aviculture et la production d’aliments (volaille et bétail), a procédé, samedi dernier, au lancement officiel de ses activités dans la salle de conférence du Patronat du Mali, à ACI 2000.
La rencontre a été marquée par des échanges-débats entre professionnels de l’aviculture et un public mobilisé en grand nombre.
De la volaille en quantité et en qualité pour améliorer l’assiette quotidienne, dans notre pays, à un coût à la portée de toutes les bourses, c’est le pari de Monsieur Sidibé de SEDIMA-Mali, en collaboration avec un géant africain du secteur SEDIMA Sénégal de Monsieur N’Gom.
L’information a été portée à la connaissance du public, samedi dernier, avec le comment y arriver, lors d’une conférence-débat. Elle était animée par Moustapha Bao et le Dr Youssouph Diemé, tous évoluant à SEDIMA Sénégal et en séjour à Bamako pour prêter main-forte à l’initiative de M. Sidibé.
Ce responsable du patronat malien, qui ambitionne grand pour son pays, selon ses propres témoignages, a soutenu que sa décision fait suite à plusieurs constats. Il s’agit du coût élevé du poussin d’un jour et du coût de la chair et l’œuf dans notre pays, comparativement à certains de nos voisins ; la ruée de nos professionnels vers l’importation du poussin au lieu de développer notre propre chaîne.
La résultante, selon lui, est que le poulet reste toujours un luxe pour le Malien moyen.
Selon lui, une autre alternative est bien possible. C’est pour cela qu’il a pensé à cette collaboration avec ce géant du Sénégal en la matière. Que vont-ils faire ? Quelles seront les conséquences de cette initiative sur le secteur de l’aviculture de notre pays ?
Selon M. Sidibé, SEDIMA SA est une entreprise spécialisée dans la production des poussins et de l’aliment bétail d’un capital de 500 millions de francs CFA et d’un investissement de 7 milliards de francs CFA. « Aujourd’hui, notre pays est en retard par rapport aux pays voisins. Bien qu’à l’indépendance, nous étions les premiers, aujourd’hui nous sommes parmi les derniers. C’est cela qui m’a poussé, moi, investisseur, à aller dans la filière avicole aujourd’hui en partenariat avec le premier de la sous-région : SEDIMA Sénégal pour pouvoir créer SEDIMA Mali », nous a-t-il expliqué.
SEDIMA Mali va commencer à produire, dans les jours à venir, près de 7 à 8 millions de poussins par an et si la demande est là, l’entreprise pourrait doubler cette capacité. Pour y parvenir, M. Sidibé compte beaucoup sur l’expérience et la disponibilité de son partenaire.
« SEDIMA Sénégal a une expérience de 40 ans. Et ce partenariat va nous permettre de bénéficier de cette expérience de notre ami du Sénégal. Les premiers poussins vont sortir précisément le 9 novembre, poussins ponte et chair. Notre capacité pour un premier départ est de 7 à 8 millions de poussins par an, une capacité à doubler. Nous avons un pouvoir, une capacité de vingt millions de poussins par an », a confié M. Sidibé.
Pour mesurer la portée de cette annonce, il y a lieu de comprendre qu’actuellement, le Mali est à un total de 9 millions de poussins par an, dont 80% sont importés.
Selon le patron de SEDIMA Mali, l’aviculture est une activité à forte valeur ajoutée. Elle crée de l’emploi à plusieurs niveaux : la production d’aliment impliquant les paysans par la culture du maïs et du soja, les médicaments et le traitement des poussins, ce sont les vétérinaires et techniciens.
La nouvelle unité industrielle, selon son patron, promet des prix beaucoup plus abordables que ce qui se pratique sur le marché et ambitionne, à terme, la fin de l’importation des poussins. Car pour un besoin annuel de 9 millions de poussins, SEDIMA ambitionne de produire 20 millions de poussins de qualité sur place.
« Nous allons vendre beaucoup moins cher que le poussin importé, nos produits vont être à la portée de tout le monde. Nous allons produire sur place des reproductrices, donc nos œufs à couver seront aussi produits sur place », a-t-il promis.
Par Sidi Dao