Dans notre parution du lundi 27 octobre dernier, nous avions révélé que les membres de la société civile, des organisations de la jeunesse de la ville de Fana (située à environ 100 km de Bamako) et ses environs avaient tenu le vendredi 24 octobre un grand meeting d’information dans l’enceinte de la mairie pour demander le départ du juge de Fana Moussa Samaké au plus tard le même jour. Ils lui reprochent d’avoir fait libérer des voleurs de bétails et des auteurs de viol de mineurs. Il semble que le magistrat ait pris cette menace au sérieux d’où sa décision de quitter la ville incognito avant l’expiration de l’ultimatum.
ll faut rappeler que c’est au cours d’un grand meeting d’information tenu dans l’enceinte de la mairie de la ville de Fana que cet ultimatum avait été fixé. Cette rencontre était animée par les responsables de la jeunesse et ceux de la société civile. Ils dénonçaient la recrudescence du banditisme dans leur commune due à l’impunité accordée par le juge de cette ville, Moussa Samaké aux auteurs de ces actes qui vont de viols des mineurs à des vols de bétails estimés à 380 bœufs cette année pour la seule commune de Fana. Les auteurs de ces forfaits n’ont même pas été inquiétés.
C’est partant de ces constats que les organisateurs de cette rencontre ont lancé un ultimatum pour réclamer le départ du juge Samaké au plus tard le lundi 27 octobre dernier. Selon nos sources, le magistrat qui a pris au sérieux cette menace a sauvé sa peau en quittant discrètement la ville dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 octobre pour une destination inconnue. Aux dernières nouvelles, le juge s’est réfugié à Bamako. Il semblerait qu’il n’est pas dans une logique immédiate de regagner son poste, car il a fait amener tous ses bagages dans la capitale des trois caïmans.
Le président du SYLIMA bientôt l’objet d’une procédure judiciaire ?
Lors d’une conférence de presse, le président du Syndicat libre de la magistrature avait apporté son soutien au juge de Fana. Une attitude que les populations locales ont très mal appréciées. Un intervenant, lors dudit meeting avait rappelé que le président du SYLIMA, Adama Yoro Sidibé aurait échappé à la radiation à deux reprises pour faute grave et traduit une fois au conseil de discipline pour un jugement qu’il aurait rendu lorsqu’il était au tribunal du commerce.
» C’est pourquoi il n’est pas étonnant que Moussa Samaké soit soutenu par le président du SYLIMA, contre qui, il n’est pas exclu qu’une procédure judicaire soit lancée pour ses manquements de droit » a souligné le même interlocuteur.
K.THERA