Décidemment, il ne changera jamais notre président. Complexé qu’il est vis-à-vis de la France, aux Français et au français (vieux), qu’il a appris grâce à son pays, à ses dirigeants, et à un système éducatif sérieux et performant ; il regarde de haut tous ses concitoyens et ne manque aucune occasion pour nous rabâcher les oreilles avec des vieilleries qui ne servent plus, absolument, à rien ! Un langage tellement inutile et désuet que lui-même s’y retrouve très difficilement. Ses interlocuteurs ? Allez leur demander.
Il ne changera plus notre président, il est tellement dépassé qu’il fait, maintenant, difficilement, la différence entre les occasions de fête et les situations favorables aux mises au point et aux remontrances. Sinon comment expliquer ses inutiles sorties à l’adresse des journalistes invités à venir lui présenter ses vœux à l’occasion du nouvel an ?
Au moment où les confrères s’attendaient, de la part d’IBK, à des messages forts, à des encouragements, à une vision en leur faveur, à des promesses (qu’il tiendra pour une fois), grand fut leur étonnement, quand il sortit des histoires de : « on écrit ci », « on n’écrit pas ça… », « on dit ci », « on ne dit pas ça… »
Les confrères auraient, dans une certaine mesure, accepté ces critiques de la part de quelqu’un qui peut se targuer, de les avoir soutenus, quelqu’un qui aurait fait des efforts dans le cadre de la formation dans leur pays, quelqu’un qui se serait impliqué dans l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
D’IBK, rien ! Que d’inutiles grands mots en vieux français. Même la cérémonie de présentation de vœux, dont il profite pour nous manquer de respect, a été initiée par son prédécesseur et, lui, est en train de la dénaturer.
Parlant d’ailleurs de son prédécesseur, le président ATT, ce dernier n’est pas bardé de diplômes, n’a pas créé de toutes pièces des parchemins pour essayer d’impressionner ses compatriotes. Mais, contrairement à IBK, son passage à la magistrature suprême sera cité en exemple jusqu’à la fin des temps.
Pour dire au « président par accident » que ce qu’on lui demande ce n’est pas le latin et le vieux français dont il raffole, et qui ne nous impressionne nullement, mais le travail, le développement de son pays, la stabilité, le retour de la paix, la lutte contre l’insécurité, la justice.
Ce que nous lui demandons, particulièrement, en tant que journalistes, c’est de faire mieux que son prédécesseur qui nous a dotés d’une nouvelle Maison de la presse, qui a permis la tenue dans notre pays de plusieurs rencontres internationales de journalistes à travers le monde, etc.
Une chose est sûre : si IBK soutient la presse, ce sont ses amis qui le savent, ce sont eux qui en bénéficient, pas la Presse ! Alors, s’il a des leçons à donner, qu’il le leur donne à eux et qu’il nous laisse avancer.
Une chose est en tout cas sûre, claire et nette : l’Histoire retiendra que notre pays n’est jamais tombé aussi bas que sous le règne de celui qui détient tous les diplômes du monde, l’homme le plus instruit de la Planète.
Makan Koné
Nouvelle Libération