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Autrement dit : Vers la désobéissance civile ?

Notre pays est, encore une fois, à la croisée des chemins. Depuis quelques semaines, la tension est montée d’un cran (elle monte chaque jour un peu plus) entre le pouvoir, ses soutiens et une bonne partie de la classe politique et de la société civile, à travers le M-5 RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques).

Après les deux grands meetings du 05 et du 19 juin, les seconds entendent remettre ça à travers une campagne de désobéissance civile pouvant intervenir la semaine prochaine.

Pour l’instant, ce qui est en cours, ce sont les conciliabules et les négociations entre les différentes parties. Il faut rappeler, déjà, que la CEDEAO (Communauté Economie des Etats de l’Afrique de l’Ouest), à travers une mission ministérielle, a séjourné, ici, quelques jours, en vue de rencontrer les protagonistes et calmer les uns et les autres. La délégation qui a séjourné plusieurs jours à Bamako et a rencontré tous les acteurs de la crise.

Elle a, à la fin de sa mission, publié un communiqué qui demande la dissolution de la Cour constitutionnelle et l’organisation d’élections législatives partielles dans certaines zones. En plus de cette mission, ici, à l’interne, ont été prises certaines initiatives parmi lesquelles celles émanant de la communauté internationale.

Elle a, à travers la Minusma, l’Union européenne et d’autres partenaires, rencontré, à la CMAS, le M5-RFP. Malgré toutes ces rencontres, les «amis de Dicko» sont déterminés et n’entendent pas lâcher prise de sitôt.

Aux dernières nouvelles, depuis hier, des discussions sont en cours, au sujet de la nouvelle stratégie à adopter. Si certains sont favorables à un nouveau meeting, d’autres penchent pour des actions de désobéissance civile à travers le pays.

On comprend donc, aisément, qu’au sein du M5-RFP (Mouvement du 05 juin/Rassemblement des Forces patriotiques), aussi, les positions et les dispositions ne sont pas les mêmes. Il y a ceux qui comptent en découdre et en finir avec ce régime et ceux qui pensent que les choses peuvent changer dans la discussion et le dialogue. Parmi eux, l’Imam Dicko (parrain de la CMAS) qui, contrairement à Kaou Djim qui parle en son nom, souvent, n’est pas un va-t-en-guerre.

 

Makan Koné

Source: Nouvelle Libération

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