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Au Tchad, la composition du Conseil national de la transition divise

Au Tchad, les autorités de la transition ont mis en place le Conseil national de transition (CNT). La composition de cet organe législatif divise dans le pays.

 

Cinq mois après son arrivée à la tête de l’État tchadien, en tant que président de la transition, suite au décès du Maréchal Idriss DébyItno, Mahamat Idriss Déby a désigné, vendredi 24 septembre dernier, 93 membres du Conseil national de transition (CNT). Parmi ces 93 membres figurent 30 % de députés de l’Assemblée nationale sortante, 30 % de femmes et 30 % de jeunes.

Si des membres de l’ancienne opposition au défunt président Idriss Déby figurent sur la liste, aucun membre de la plateforme Wakit Tamma, des partis et organisations de la société civile n’y figurerait. Une situation qui n’a pas manqué d’être condamnée.

« Excroissance d’un exécutif illégitime et illégal »

Dans un communiqué du 26 septembre dernier, la coordination des Actions citoyennes Wakit Tamma montre son indignation : au « lieu d’être l’émanation de la volonté populaire, le parlement provisoire, tel que voulu par le CMT, n’est qu’une excroissance d’un exécutif illégitime et illégal ». Et de se demander : « Comment peut-on concevoir, en démocratie, que le pouvoir exécutif puisse désigner le pouvoir législatif censé le contrôler ? »

Wakit Tamma exprime toute sa crainte et laisse planer beaucoup de doutes sur le résultat des activités de réformes auxquelles devrait s’atteler cet organe législatif de la transition. « Ce CNT purge le dialogue national, tant souhaité par le peuple, de toute son importance et sa vitalité », souligne la coordination. Selon elle : « il va de soi [pour le CNT devant rédiger la future Constitution] que les questions essentielles pour la refondation de la Nation tchadienne telles que la forme de l’État, la réforme de l’armée, le questionnement des relations diplomatiques, etc. échapperont aux débats francs et ouverts du Dialogue national inclusif ».

La coordination des actions citoyennes attribue au Comité militaire de transition, une volonté de pérennisation du pouvoir des Déby. « En définitive, nous avons un organe à la disposition du CMT pour satisfaire ses intérêts », lit-on dans le communiqué de WakitTamma.

La rédaction

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