La semaine passée dans le JT du 20 H00 de l’ORTM, IBK avait procédé à une remise de médailles à ses ministres et anciens ministres. On se demande à quelle fin. Parmi ces récipiendaires il y en a entre autre les ministres Amion Guindo et Tiènan Coulibaly, le président de la cour constitutionnelle aussi. Tiènan Coulibaly surexcité par cette décoration déclara sur place le bilan d’IBK positif et lui promit en sa qualité d’ultra-médium une victoire écrasante dès le premier tour. Cet énergumène de Tiènan (ministre des Finances de Moussa Traoré) avant notre naissance continue toujours à s’en user et s’en abuser des biens de l’Etat.
Il s’estime un vétéran éternellement incontournable dans la propulsion du bateau-Mali. Heureusement que la compétence n’empêche pas la relève a-t-on coutume de le dire.
Dans quel pays sommes-nous ? le gouvernement fête, chante, danse, s’esclaffe et distribue des médailles pendant que le peuple devient le deschdichado. Le Mali de Modibo Keïta n’a jamais été géré de cette sorte. Modibo Keita a été l’incarnation de la dignité et de l’honneur, il a dirigé ce pays dans une gouvernance sans qu’un seul jour, on ne doute de sa gestion, ni lui, ni sa mitoyenneté n’ont épaissi le bien public à leur prédilection. Il faudra un jour se demander par quel concours de circonstances un fait aussi patent en est venu à être presque totalement oublié, car il est non moins incontestable que tout se passe aujourd’hui comme si la gouvernance sans chaparde sans mensonge n’avait jamais existé. Il y a toutefois quelques raisons de penser que l’occultation de la gouvernance positive touche à sa fin.
Ce qui fait plus monter la moutarde au nez c’est la décoration du président de la cour constitutionnelle à un mois de l’élection présidentielle. A quoi pense IBK ? est-il réellement ce qu’on a pensé ou cru de lui ? de féticher l’élection et de l’escamoter.
Les artistes sont également entrainés dans ce jeu. Ils ont été amadoués et subjugués par des bibelots du pouvoir. Les artistes ont ainsi préféré la honte à l’honneur. Le rôle des artistes était plus noble que celui auquel on assiste. Les artistes sont les garants de la paix et de la prospérité, ils sont l’identité culturelle du pays, ne doivent aucunement se laisser fasciner par du blé. Ils doivent prêcher la justice, l’unité, le progrès et la stabilité nationale et non pas se prostituer pour des miettes.
«Les envies ne doivent pas rendre esclave» le dit-on.
Enfin ! ne confondons pas torchon et serviette en tout cas Gaspi n’est pas Salif Keïta.
Maliky Almawti Président du Klitigroupe.
Source: Bamada.net