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Au Mali, les pharmaciens dénoncent l’insécurité et le retard de leur payement par les assurances

La 23e édition de la journée de l’ordre des pharmaciens du Mali a été célébrée hier à Bamako. Elle avait pour thème : « rôle et impact des assurances maladies sur l’activité pharmaceutique ».

Cette journée était l’occasion de faire le point des difficultés que les pharmaciens du Mali rencontrent dans leur travail. Celles-ci ont pour noms : l’insécurité, le retard de paiement des factures d’assurances, entre autres. «On remarque que les assurances payent beaucoup les factures en retard. Cette difficulté a beaucoup d’inconvénients tels que la rupture des produits au niveau des pharmacies, le non respect des délais et même la perte de certains avantages commerciaux », affirme Dr Ousmane Bakary Coulibaly, secrétaire général de l’ordre des pharmaciens du Mali. Et M. Coulibaly de poursuivre  « on se sent en insécurité et aussi, il y a des pharmaciens qui ont été enlevés. Il y a d’autres qui ont échappé à des enlèvements. Et les difficultés que nous rencontrons avec les assurances sont liées un peu à la disponibilité des produits », indique le secrétaire général.

Des usagers dénoncent l’indisponibilité des produits

L’indisponibilité des médicaments dans les officines est beaucoup déplorée par les clients. Selon Abdoul Wahab Diakité, président de l’association des consommateurs du Mali, cela impacte parfois la prise en charge des malades. « Dans la mesure où il y a une liste de produits qui fait partie de l’AMO (assurance maladie obligatoire), cette liste est également renouvelable toujours en présence des consommateurs », renchérit M.Diakité. Mais pour lui « le handicap au Mali, c’est que réellement, nous sommes à plus de 60 % de nos CBP et c’est uniquement dans la langue française que la liste est faite ». « Ce qu’on doit améliorer, c’est la stratégie de diffusion et de publication de ces médicaments-là ».

L’association des consommateurs appelle à une vulgarisation de la liste des produits inscrits ainsi que leurs substituts dans les langues officielles du pays. Cela afin d’éviter des incompréhensions entre pharmaciens et assurés.

Studio Tamani
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