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AU MALI LES HÉLICOPTÈRES DE LA PAIX NE SONT PLUS LES BIENVENUS.

La décision est tombée ce vendredi 30 juin 2023 : les forces de maintien de la paix de l’ONU et la MINUSMA sont désormais persona non grata au Mali.

 Ces personnels internationaux dont le rôle premier était d’assurer la stabilité et la sécurité dans ce pays du Sahel étaient depuis plus de deux ans dans le collimateur de la junte militaire au pouvoirDésormais ils ont six mois pour quitter le pays tandis que leurs hélicoptères doivent eux être rapatriés dans leurs pays respectifs,  notamment la Russie et le Salvador. En un peu plus de dix ans de présence les hélicoptères blancs ont subi pas mal de désagréments de la part des FAMa, les Forces Armées Maliennes.

Le vendredi 16 juin 2023 les autorités de la junte militaire malienne ont exigé le retrait définitif de leur pays de la MINUSMA et des forces de maintien de la paix, autrement dit les Casques Bleus. Et donc deux semaines plus tard, jour pour jour, le conseil permanent de sécurité de l’ONU leur a donné raison. Cependant les supers puissances internationales ont donné six mois pour les femmes et les hommes placés sous leur autorité pour plier bagage. L’apprenti dictateur Goïta et ses officiers voulaient que cela ait lieu dans un délai beaucoup plus court. Ils ont donc perdu leur bras de fer avec les Nations Unies.

Actuellement ce sont une dizaine d’hélicoptères qui volent au Mali sous la fameuse livrée blanche à marquages noirs. Il s’agit d’un Bell 205A Huey tunisien, de trois McDonnell-Douglas MD 500E Defender salvadoriens, et de sept Mil Mi-17 Hip-H/Mi-171 Hip-K russes.

Durant les dix années de présence de la MINUSMA (pour Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au MAli)et des Casques Bleus la vie des pilotes d’hélicoptères blancs n’a pas toujours été rose. On se souvient il y a trois ans et demi du crash d’un MD 500E Defender salvadorien dont la mission première était la reconnaissance armée mais également l’appui tactique rapproché. Pour autant beaucoup d’autres subirent des tirs dont tous ne venaient pas forcément des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à Daech. À plusieurs reprises les FAMa furent suspectées sans que jamais aucune enquête ne soit menée par la junte militaire malienne. À croire que l’apprenti dictateur Goïta et ses amis soient allergiques à la transparence. Un Bell CH-146 Griffon canadien en fut victime à l’été 2018 ainsi qu’un Mil Mi-171 Hip-K russe en mars 2020.

Il était initialement prévu que les hélicoptères blancs puissent participer aux scrutins du processus de retour à la démocratie au Mali. La junte militaire en a donc décidé autrement. Les voilures tournantes de l’ONU n’assureront donc pas le transport des urnes et des matériels électoraux. Décidément la transparence institutionnelle n’est plus à l’ordre du jour dans ce pays. Qu’elle semble loin l’époque où le président Ibrahim Boubacar Keïta faisait rayonner le Mali dans le monde entier.

Espérons que durant les six prochains mois les équipages d’hélicoptères de la MINUSMA et des forces de maintien de la paix pourront se retirer sans subir de violence de la part des soutiens de la dictature malienne.

Source : avionslegendaires.net

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