Dimanche 29 juillet, les Maliens se sont rendus aux urnes pour l’élection présidentielle.
L’Église catholique œuvre, depuis plusieurs mois, pour une élection paisible et un climat politique apaisé.
L’Église catholique du Mali a déployé, dimanche 29 juillet, une équipe de 513 observateurs à travers tout le pays, à l’occasion de l’élection présidentielle.
Plus de 8 millions de Maliens étaient appelés à choisir parmi 24 candidats dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta.
Le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme malgré quelques incidents dans le centre et le nord. Mais l’opposition dénonce des irrégularités.
« Les Maliens n’ont qu’une seule ambition : celle de la paix »
Avant le scrutin du 29 juillet, l’Église malienne a œuvré au renforcement des capacités de 250 formateurs en observation et supervision électorales les 12 et 13, juillet sous l’égide de Caritas-Mali.
« Les Maliens n’ont qu’une seule ambition : celle de la paix, a expliqué le cardinal Jean Zerbo, archevêque de Bamako, le 23 juillet à l’occasion d’une journée citoyenne organisée par les Églises chrétiennes du pays. Nous ne devons pas perdre notre culture, facteur de cohésion sociale et nos liens de fraternité au profit de la politique. »
Pour le cardinal, il est nécessaire « que chacun prenne conscience de ce qui se passe au cœur profond des Maliens, au regard de ce qu’ils ont souffert ».
« Que d’orphelins, que de veuves, que de personnes âgées sans assistance dans notre pays, a-t-il déploré. Nous pensons à tous ceux que nous avons perdus : les porteurs d’uniformes, les civils, les commerçants, les voyageurs, depuis 2012. »
Une lettre pastorale
La Conférence épiscopale malienne avait publié une lettre pastorale juste avant la campagne électorale. Dans ce texte datant du 22 avril, elle appelait les Maliens à un changement de mentalité pour un « Mali nouveau ».
S’adressant à tous les protagonistes de la vie politique, en commençant par les politiques, les évêques les ont invités à respecter la loi électorale et à éviter de faire de fausses promesses. « En promettant ce que vous ne pouvez réaliser, ou en recourant à la fraude dans les urnes pour avoir la majorité, vous serez vite rattrapés par la réalité », ont-ils mis en garde.
Ils ont ensuite appelé les jeunes à bien choisir leur candidat pour ce scrutin. « Ne vous laissez pas manipuler par les politiciens qui profitent de vous pour satisfaire leurs intérêts personnels. Examinez soigneusement les projets de société des candidats aux élections, et votez selon votre conscience. »
Lucie Sarr
Source: croix