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Au boulevard de l’indépendance : Des Maliens réclament le retrait du Mali de la CEDEAO

Des drapeaux tricolores russes et maliens en l’air, de même que des pancartes et banderoles manifestant clairement l’intention qu’animent les citoyens lambda du Mali. Des centaines de manifestants sortis ce vendredi, 1 avril 2022 au boulevard de l’indépendant de Bamako, ont soumis un certain nombre de doléances aux autorités de la transition, pour la réussite des combattants en cours, l’indépendance et la souveraineté totale du pays.

Comme dit un dicton malien : « On n’a pas besoin de maudire un chasseur atteint de la toux ». Un proverbe qui laisse présager que « lamentable sort réservé à la France au Mali », déjà  décriée à cause de sa politique vient  d’être également réservé à la CEDEAO.A l’allure où vont les choses, l’institution sous régionale semble ne plus être « la bienvenue » sur le territoire malien. Au début réputée comme une solution, la CEDEAO serait un véritable problème et déconvenue aux yeux des Maliens. Venus des six(6) communes de Bamako et du cercle de Kati, ils étaient, ce vendredi 1 avril au boulevard de l’indépendance, nombreux à battre le pavé contre la CEDEAO. La manifestation de taille a été organisée par le collectif pour la défense des militaires (CDM), le mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts, le M5-RFP, les marcheurs panafricains, la vision Bouyé pour le Mali, les commerçants détaillants… A cette occasion où des chants de l’hymne national, ceux de l’armée malienne et des autorités intérimaires retentissaient, des mentions  inscrites sur les pancartes et les banderoles soutenaient  haut et fort certains messages : « Le peuple malien dit non à la CEDEAO manipulée par la France » ; « Nous demandons le retrait du Mali de la CEDEAO et de l’UEMOA, Abas la France et la CEDEAO, Abas le F CFA, une monnaie nazie » ; « la CEDEAO on n’en veut plus, ni l’UEMOA. Si vous voulez restées l’esclave de la France, nous les Maliens  disons non… » A chacun son souci, pendant que certains scandaient la fin de rapports entre le Mali, la CEDEAO, l’UEMOA et la France, d’autres se penchaient plutôt sur le cas de la MINUSMA. « Fin du contrat de la Minusma au Mali, non au renouvellement du mandat, le Mali se retire du virus de l’Afrique de l’ouest », a-t-on lu sur de nombreuses pancartes qu’ajoutaient : « La transition jusqu’en 2050 » ; « la transition, c’est 5 ans et plus ».Pour la circonstance, une déclaration commune a été lue par les organisateurs. Dans le document, les manifestants tiennent à rappeler qu’un officier du service de renseignement français a dévoilé, lors d’une de ses sorties médiatiques, la volonté des autorités françaises « à éliminer les autorités de la transition malienne et de procéder à la destruction des postes de commandements de l’armée malienne ». Aussi, les manifestants disent déplorer l’attitude affichée par Emmanuel Macron, sur France 24 et RFI, à vouloir instruire à Nana Addo Akufo, Président en exercice de la CEDEAO, à durcir les sanctions contre le Mali. Via la présente déclaration, ils regrettent les « acharnements insensés des chefs d’Etat de la CEDEAO contre les autorités de Bamako. Des chefs d’Etat qui, disent-ils, sont devenus des véritables valets français à la solde d’Emmanuel Macron ». Nonobstant le verdict de la cour de justice de l’UEMOA demandant la suspension des sanctions en cours contre le Mali, les manifestants s’indignent de constater que les chefs d’Etat de la CEDEAO aient décidé du maintien des mêmes mesures. « Il est aujourd’hui inconcevable que notre pays puisse continuer à pays pour son combat contre l’impérialisme et le néo-colonialisme à travers des institutions sous régionales (CEDEAO et UEMOA) », ressort-on dans le document. L’UEMOA comme la CEDEAO, ces centaines de Maliens estiment que lesdites institutions ne répondent plus aux normes préétablies par les initiateurs. C’est fort de ces raisons qu’ils ont voulu adresser certaines doléances aux autorités de la transition. Il s’agit, entre autres : de l’arrêt immédiat des missions de la CEDEAO au Mali ; le retrait pur et simple du Mali de la CEDEAO ; la création d’une monnaie nationale, symbole de souveraineté ; la fermeture puis la nationalisation de toutes les entreprises et sociétés françaises au Mali ; le non renouvellement sous aucun prétexte du mandat de la Minusma ; la révision intelligente de l’Accord d’Alger. Lu en français et traduit en bambara, le document a été remis, le même soir, au PM Choguel Kokalla Maiga par les leaders de la manifestation avec à leur tête Jeamille Bittar du M5-RFP, le Dr. Allaye Bocoum, l’activiste Boubou Mabel Diawara….

Mamadou Diarra

Source: Le Pays- Mali

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