Quatre jours après les attentats-suicides de dimanche et lundi à Volgograd qui ont fait 34 morts et plus de 60 blessés, les forces de l’ordre, déployées en masse dans la région, affirment avoir procédé à plus de 700 interpellations. Bien peu d’informations, en revanche sur l’avancée de l’enquête.
La plupart des personnes interpellées par les forces de l’ordre ont commis des infractions administratives : elles n’ont pas pu justifier de leur identité, produire de documents en règle ou d’enregistrement officiel dans leur ville de résidence. Douze personnes activement recherchées pour divers crimes ont aussi pu être interpelées, selon les informations fournies par l’antenne régionale du ministère de l’Intérieur.
L’opération baptisée « tornade antiterroriste », lancée après les attentats meurtriers, mobilise plus de 5 000 policiers et militaires, qui patrouillent sans relâche dans Volgograd et ses environs. Selon les données officielles, plus de 2 500 habitations ont été inspectées, en particulier les caves et les greniers. La sécurité a été fortement accrue, surtout depuis la promesse de Vladimir Poutine, venu à Volgograd, de « lutter contre les terroristes, avec force et détermination, jusqu’à leur éradication complète ».
La police concentre ses efforts sur les immigrés d’Asie centrale et principalement sur les Russes originaires du Caucase. C’est de cette région du sud de la Russie, où sévit une rébellion islamiste, que seraient arrivés les kamikazes, selon une source proche de l’enquête citée par les médias russes. Sans préciser toutefois quelle République serait concernée. De son côté, le Comité national antiterroriste se borne à annoncer que l’enquête donne « des résultats certains ».