La guerre entre les policiers du Raid et les gendarmes du GIGN plus que jamais d’actualité. Plus de quatre mois après les attentats de Paris, la tension entre ces deux forces d’intervention est toujours aussi vive.
« Cela paraît tellement surréaliste aux victimes »
« Il est insupportable pour les victimes de s’imaginer qu’en cas d’attentat, il y a des enjeux de pouvoir entre les différents services. Cela paraît tellement surréaliste aux victimes, qui attendent que tous les moyens de l’État soient mobilisés avec la même volonté », dénonce Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fenvac, association d’aide aux victimes.
Le soir des attentats
Lors de la sanglante soirée des attentats du 13 novembre, les unités anti-commandos de la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) et du Raid (Recherche Assistance Intervention et Dissuasion) étaient les premiers sur place. Une évidence puisque la capitale est une zone police et leur terrain privilégié de missions.
Mais le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), était présent ce soir-là dans la capitale avec pour d’intervenir en appui en cas de sur-attentat. Mais trois semaines après les attaques, une lettre anonyme au vitriol a mis en cause l’amateurisme de l’intervention de la BRI. Selon cette personne, les hommes du GIGN, qui se trouvaient dans une caserne à proximité du Bataclan, auraient mieux géré la situation s’ils avaient été sollicités en priorité.
Un échec ?
Selon une enquête de RTL et de l’OBS, les rivalités entre les deux peuvent même aboutir à un échec. Nos confrères prennent l’exemple d’une cellule de renseignements sur les employés de l’aéroport de Roissy, qui fait l’objet depuis un mois d’une guerre intestine. « Résultat : le renseignement territorial pourrait être absent des effectifs, tandis que la participation des gendarmes est encore en suspens », écrit RTL.
Source: Yahoo