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Attaque de Koulogon : le rapport d’enquête qui accable

36 personnes tuées, dont des femmes et des enfants, une soixantaine de greniers et de cases volontairement incendiés. C’est ce que révèlent les enquêtes diligentées par une équipé de la Minusma à Kolongo, suite à l’attaque de janvier dernier. Ces investigations se sont déroulées du 7 au 11 janvier. Le rapport évoque également l’arrestation d’une dizaine de personnes soupçonnées d’être parmi les auteurs de cette attaque.

Ces enquêtes confirment le bilan officiel du gouvernement du Mali de 36 morts, mais donnent plus de détails sur l’attaque de Koulogon le 1er janvier dernier. « Huit des 36 victimes ont d’abord été exécutées, puis brûlées dans leurs cases. Trois corps ont été mutilés », explique le rapport. Quant aux blessés, le document parle de neuf personnes, parmi lesquelles une femme « très âgée » qui a finalement succombé à ses blessures.
Ces assaillants ne se sont pas limités seulement à ces tueries, mais ont également brûlé des cases et des vivres. « 173 cases et 59 des 61 greniers, ont été volontairement incendiés ou pillés », concluent les enquêteurs de la Minusma.
Selon la Minusma, l’attaque a été perpétrée par « une centaine d’individus armés, identifiés comme des chasseurs traditionnels », appelés « dozos ». « Ils sont appuyés par d’autres individus venant des villages avoisinants ». Ces donzos se sont servis de fusils de chasse, d’armes automatiques et semi-automatiques pour exécuter sommairement les victimes dont une femme et quatre enfants (deux filles et deux garçons) , renchérit le rapport d’enquête.
Toujours selon le document, les FAMA, appuyées par les Casques bleus de la MINUSMA, ont arrêté une dizaine de personnes impliquées dans l’attaque et une enquête judiciaire a été ouverte par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Mopti.
Par ailleurs selon le rapport de la Minusma, il y a eu au moins 15 autres attaques perpétrées dans les deux derniers mois de l’année 2018. Elles ont toutes été signalées dans le cercle de Bankass et ont visé aussi bien les communautés peulh que Dogon.
Un mois après l’attaque de Koulogon, dans le cercle de Bankass, la situation sécuritaire est « calme », selon les autorités. Pour le préfet du cercle, l’installation des postes de sécurité à Koulogon et à Diallassagou ou encore le début du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) dans la localité, ont contribué à l’apaisement des conflits.

Boubacar Kané, préfet du cercle de Bankass.

Studio tamani

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