Au-delà du thème « femme dans la riposte contre la covid-19 », il s’agissait aussi de sensibiliser et de former les participantes sur le « cadre juridique protégeant les femmes ». Dans ses propos liminaires, Mme Touré a souligné que le projet ‘’femme dans la riposte contre la covid-19’’ est financé par Trust Africa. « Cela, dira-t-elle, parce que depuis l’apparition du coronavirus, nous avons constaté que les femmes se sont mises à l’écart. Or, elles sont les plus exposées et vulnérables. D’où la tenue de cet atelier pour former et sensibiliser les jeunes femmes ».De nos jours, explique-t-elle, le monde entier fait face à la pandémie, donc le Mali n’est pas épargné. « La société civile est la voix des sans-voix. On fait la formation avec ces jeunes femmes qui, à leur tour, informent et sensibilisent les autres afin de contrecarrer cette maladie », a confié Mme Touré Rachida Ousmane. Puis de poursuivre en ces termes : « Je dirais aux autorités de ne pas écarter les femmes. Elles doivent être impliquées dans la lutte contre le coronavirus. Aujourd’hui, celles-ci sont une force incontournable pour mettre fin à la maladie à coronavirus ».
Dans un document, les organisateurs de l’atelier ont annoncé les objectifs ciblés via le projet ‘’femme dans la riposte contre la covid-19’’ : mettre à la disposition des femmes les informations justes sur la pandémie et ses réalités au Mali, lutter contre les violences domestiques que subissent les femmes atteintes du virus, favoriser la participation des femmes dans la riposte du coronavirus à l’aide du plaidoyer. Et de clarifier que l’objectif général est de contribuer au renforcement des capacités des femmes sur le cadre juridique relatif aux violences basées sur le genre (VBG) au Mali. Les objectifs spécifiques de l’atelier consistent, selon ces membres de l’AFLED, à expliquer aux participantes les textes régissant les VBG au Mali et les mécanismes de protection des survivantes de VBG. Via la formation, il s’agissait aussi d’expliquer le rôle et la responsabilité des femmes dans la lutte la covid-19, les moyens de prévention, et la participation des femmes à cette lutte. Un jour durant, cet atelier a été l’occasion pour le formateur Mamadou Malick Sow d’expliquer ces différentes questions liées aux VBG auxdites participantes. Pour la circonstance, le coordinateur de l’AFLED a trouvé important que les femmes soient ainsi formées et mises au-devant de la scène pour qu’elles deviennent les actrices dans l’éradication du virus au Mali. Et le coordinateur Niankile de soutenir que la non-implication des femmes à cette lutte pourrait susciter l’absence des résultats escomptés en la matière. « Dans le monde et particulièrement au Mali, ce sont des femmes qui sont de plus en plus nombreuses. La tenue de cet atelier est une contribution dans l’atteinte des objectifs de l’AFLED. Ceux-ci visent à plaider pour l’implication effective des femmes dans la gestion du pays et des affaires locales », explicite le coordinateur Drissa Niankile.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays-Mali