Du 26 au 27 avril 2017 se déroule à l’Hôtel Radisson BLU un atelier d’appropriation des techniques d’approches pouvant améliorer la participation des victimes des violences sexuelles au processus de justice transitionnelle, organisé par la Commission Vérité, Justice et réconciliation (CVJR) avec le soutien d’ONU FEMMES Mali. Près de 80 participants venus de Bamako et des régions devront réfléchir ensemble sur les obstacles qui empêchent les femmes de témoigner à la CVJR ; réfléchir ensemble sur des mesures pour faciliter l’accès des femmes à la CVJR et améliorer le plan de travail annuel de la sous-commission genre de la CVJR. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier vice Président de la CVJR, Monsieur HAT AG BAYES qui avait à ses côtés la représentante de ONUFEMMES Mme Marie José KADANGA.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du « Programme d’amélioration de l’accès des femmes victimes de violences sexuelles et basées sur le genre à la justice et la sécurité dans le processus de consolidation de la paix au Mali » financé par le Fonds Fiduciaire de Consolidation de la Paix et mis en œuvre conjointement par la MINUSMA, UNFPA et ONU Femmes.
Le programme prévoit de faire l’état des lieux des dépositions dans les antennes depuis deux mois et les mesures adoptées pour encourager les dépositions sur les violences sexuelles. Pour cela les chefs des antennes, respectivement, Mme Diop Djènèba Mariko de Bamako, Dogodi Raoul Dembélé de Ségou, Modibo Sidibé de Mopti, Mamadou TRAORE de Tombouctou et Arboncana MAIGA de Gao ont présenté la situation au niveau de leurs antennes.
Après les débats, des réflexions seront menées sur les obstacles aux dépositions sur les violences sexuelles et propositions de pistes de solutions pouvant les améliorer.
Pour la méthodologie, les discussions auront lieu en plénière et dans les travaux de groupes, sous la facilitation de la Sous-Commission Genre et les spécialistes de la question (ONU FEMMES, UNFPA, MINUSMA).
Prennent part à cet atelier, outre les membres de la CVJR de Bamako, les chefs d’antennes régionales, les conseillers chargés de sensibilisation et de soutien des victimes et les preneurs de déposition par région (les deux femmes par antenne) ; les représentants des structures de prise en charge travaillant avec les survivantes de VBG liées au conflit Les représentants des associations des victimes ; les victimes.
Au titre des partenaires techniques et financiers ont peut noter la présence, en plus d’ONU Femmes (Paix et sécurité, VBG), la MINUSMA (Human Rights, Women’s Protection, Gender), l’UNFPA (Spécialiste en VBG), la GIZ, la Coopération Suisse.
Afin que les droits des victimes des violences sexuelles à la justice, aux réparations et à la garantie de non-répétition soient effectifs, il est nécessaire que la dimension genre soit considérée à tous les niveaux du mandat et du fonctionnement de la CVJR, et dans toutes les étapes de son opérationnalisation. Aussi, il est nécessaire d’entreprendre des actions de sensibilisations au niveau communautaire afin d’encourager la participation des femmes au processus de justice transitionnelle et de garantir, ainsi faisant, que leur voix et leurs témoignages soient pris en compte dans le rapport de la Commission.
Pour stimuler la coopération entre la CVJR et les associations des femmes, des consultations régionales et des rencontres avec les associations des femmes et, plus en général, les associations des victimes, ont déjà eu lieu, grâce au support de ONU Femmes, dans les régions de Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Bamako au cours du mois de Décembre 2016. Toutefois, plus d’actions au niveau communautaire sont nécessaires : dans les deux premiers mois de prise de déposition, le personnel des antennes régionales a en effet enregistré une faible participation des femmes. Aussi, ils ont remarqué que la plus part des femmes qui se rendent à témoigner parlent d’autres types de violences, mais rarement de violences basées sur le genre ou bien de violations sexuelles.
Suite aux recommandations issues des précédentes activités et surtout aux besoins constatés sur le terrain, un atelier de réflexion sera organisé à Bamako en avril 2016. Cet atelier visera à mener une réflexion sur les meilleures approches pour améliorer la participation des victimes de violences sexuelles au processus de justice transitionnelle. Dans la même occasion l’atelier se penchera aussi sur l’élaboration d’un plan de travail annuel budgétisé de la sous- commission genre, et cela conformément à la stratégie d’intervention de la CVJR.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du « Programme d’amélioration de l’accès des femmes victimes de violences sexuelles et basées sur le genre à la justice et la sécurité dans le processus de consolidation de la paix au Mali » financé par le Fonds Fiduciaire de Consolidation de la Paix et mis en œuvre conjointement par la MINUSMA, UNFPA et ONU Femmes.
La cellule communication
