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Assemblée nationale : quand le ministre Sada Samaké fuit Oumar Mariko !

Lors de la séance plénière de ce jeudi, l’honorable Oumar Mariko a adressé des questions orales au ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général Sada Samaké sur la crise de cartes d’identité nationale et de passeports, mais aussi sur d’autres problèmes tels que le vol de véhicule par un responsable de la police, la radiation d’un représentant syndical de la police et la corruption qui gangrène les services de sécurité au Mali. Mais le ministre Sada Samaké a refusé de répondre à toutes les questions qui lui ont été posées au motif que ces questions ont déjà fait l’objet de débat à l’Assemblée nationale. Débat au cours duquel il aurait donné assez d’explications.

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Au cours de cette séance d’interpellation, l’assistance est restée sur sa faim, car le ministre de la Sécurité intérieure n’a sélectionné que les questions auxquelles il pouvait répondre.

Selon lui, toutes les questions évoquées par l’honorable Mariko sont en  instance devant la justice et que la justice doit faire son travail. «Force reste à la loi», répétait-il.

Ainsi, il s’est contenté de dire qu’il n’y a plus de crise de cartes d’identité nationale et de passeports au Mali. Le prix de ces documents, a –t-il indiqué, n’a pas changé depuis des années. La carte d’identité coûte, dit-il, 1000 F CFA et le passeport 50 000 F CFA.

Comme pour pousser Sada Samaké à parler, l’honorable Oumar Mariko a affirmé devant les représentants du peuple que tous les 15 commissaires de Bamako versent chaque mardi, des dessous-de-table au directeur régional de la police de Bamako qui, à son tour, rend compte à son hiérarchie.

A cette allégation, le général Sada Samaké dira que Mariko s’acharne contre sa personne en faisant des allégations sans preuve.

Face au refus du ministre de répondre à certaines questions surtout celle relative à l’argent débloqué chaque semaine pour les patrouilles nocturnes à Bamako, l’honorable Mariko est allé jusqu’à dire que le ministre  était sorti du «bois» et qu’il est temps qu’il y retourne. Ce propos a irrité le ministre de la Sécurité intérieure. Même le président de l’Assemblée nationale a qualifié ce propos de «non élégant » de la part du député interpellateur.

Une chose est sûre, le débat sur les passeports et les cartes d’identité nationale et sur la sécurité à Bamako est loin d’être clos quand on sait que ce qui se dit dans les discours est loin de ce qui se passe sur le terrain.

A.Berthé

 

Source: Autre presse

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