L’information a fait le tour du monde toute la matinée d’hier lundi 07 octobre: des obus ont été tirés sur la ville de Gao, neuf jours après l’attentat-suicide, revendiqué par Aqmi, qui a frappé le camp militaire de Tombouctou et qui avait blessé 6 soldats maliens et tué 2 civils et quatre terroristes. D’après un premier bilan dressé, hier, par le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, “trois des quatre engins ont explosé, provoquant le traumatisme de deux femmes en état de grossesse et de trois enfants. Un élément des forces armées et de sécurité a également été blessé. Il a été évacué par la force Serval à Bamako.” S’agit-il là d’une nouvelle attaque lancée par Aqmi. Lire en page…
Un communiqué du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants a confirmé, hier en fin de journée, l’information qui avait fait le tour du monde toute la matinée d’hier lundi 07 octobre: des obus ont été tirés sur la ville de Gao, neuf jours après l’attentat-suicide, revendiqué par Aqmi, qui a frappé le camp militaire de Tombouctou et qui avait blessé 6 soldats maliens et tué 2 civils et quatre terroristes.
Si dans son communiqué le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants attribue les tirs d’obus à “des terroristes présumés” , nos informations parlent plutôt d’islamistes.
En effet, nos informations indiquent que des islamistes ont tiré à l’arme lourde sur Gao. « Les islamistes ont lancé de loin des obus sur la ville de Gao », rapporte l’Afp citant un responsable de l’état-major de l’armée malienne à Gao. « Des troupes ont été tout de suite dépêchées vers l’endroit d’où venaient les tirs d’obus », a ajouté la source militaire à Gao.
Selon plusieurs habitants de la ville, les tirs venaient de la sortie nord de Gao, qui mène vers la localité de Bourem. « J’ai entendu les tirs d’armes lourdes vers la sortie de Bourem. J’ai vu un militaire malien couché par terre. Je ne sais pas s’il est mort ou blessé, mais il a été touché », a déclaré Maha Touré, infirmier dont le domicile jouxte la mosquée de Gao située dans le nord de la ville. Un autre habitant, qui circulait en moto dans le même secteur, a affirmé avoir vu des soldats maliens et français se diriger vers l’endroit d’où venaient les tirs d’obus. Les Français se déplaçaient à bord d’un véhicule blindé « lourd », selon lui.
D’après un premier bilan dressé par le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, “trois des quatre engins ont explosé, provoquant le traumatisme de deux femmes en état de grossesse et de trois enfants. Un élément des forces armées et de sécurité a également été blessé. Il a été évacué par la force Serval à Bamako.”
Au moment où nous bouclions cette édition, aucun accrochage n’était signalé entre les terroristes supposés et les forces armées maliennes, assistées des unités de l’Opération Serval.
Nous l’avons dit plus haut, ces tirs d’obus sur Gao se produisent neuf jours après un attebtat-suicide à Tombouctou, qui a fait au moins deux morts parmi des civils, blessé six soldats maliens et tué les quatre auteurs de l’attaque, selon le gouvernement malien. Aussi Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait-il revendiqué cette attaque sur le camp militaire de Tombouctou et affirmé que 16 soldats maliens avaient été tués.
Au moment où nous mettions cette éditions sous presse, les tirs d’obus sur Gao n’avaient pas encore été révendiqués, même si plusieurs sources s’accordent à croire à une autre action d’éclat de Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi).
Après l’attentat-suicide contre le camp de Tombouctou, Aqmi s’en était pris à la France, jurant de mettre fin à ses plans dans les pays musulmans d’Afrique. La nébuleuse terroriste s’en était également pris au nouveau président Ibrahim Boubacar Kéïta, en le qualifiant de “chose” et de “fonctionnaire au service des intérêts de ses maîtres” français.
Ces récentes actions contre notre pays sont la preuve que des groupes terroristes restent actifs sur le sol malien, en dépit de l’intervention militaire franco-africaine initiée par la France en janvier pour les en chasser.
Dans son communiqué d’hier soir, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants “rassure les populations qu’en coordination avec les partenaires de Serval et de la Minusma, notre dispositif a été renforcé.”
Moussa TOURÉ