L’auteur présumé du rapt et de l’assassinat des deux journalistes de Rfi, Gislaine Dupont et Claude Verlon, Baye Ag Bakabo, proche de milieux djihadistes, dont la Katiba d’Abdel Karim Targui, Ansar Eddine d’Iyad Ag Ghaly et AQMI, a été tué, samedi, par la Force Barkhane, lors d’une opération antiterroriste dans le secteur d’Aguelhok. L’élimination de ce cadre djihadiste met fin à une longue traque entamée en 2013 au lendemain de la mort des deux confrères.
Baye Ag Bakabo, considéré comme le principal suspect dans l’assassinat de nos deux confrères, a été visé par un raid de Barkhane à quelques encablures d’Aguelhok. Plusieurs autres de ses compagnons ont été tués au cours de ce raid. Deux mortiers de 120 mm, des obus, un lance-roquette, des armes légères, trois motos, un pick-up, des composants pour confectionner des engins explosifs improvisés (EEI) et du matériel de communication ont aussi été saisis.
A croire plusieurs observateurs, la responsabilité de Baye Ag Bakabo dans le rapt avait été établie par l’utilisation de son véhicule personnel et par plusieurs appels téléphoniques qu’il a dû passer à des responsables d’AQMI.
Se félicitant de cette opération, la ministre française des Armées, Florence Parly, a déclaré que » la neutralisation de Baye ag Bakabo met fin à une longue attente « . Ajoutant que ce chef terroriste a été éliminé alors qu’il s’apprêtait, en compagnie de ses éléments, à lancer une attaque contre la localité d’Aguelhok. Laquelle avait été visée, courant avril, par plusieurs dizaines de terroristes. Une quarantaine d’entre eux avaient été mis hors de combat, suite à une intervention tchado-française.
Précisons que l’élimination de ce natif de Kidal ne met pas un terme à la traque des auteurs de l’assassinat des deux journalistes. L’ex-déserteur de l’armée malienne, Sedane Ag Hita, alias Abou Abdel Hakim al-Kidali, proche également d’Iyad Ag Ghaly et considéré comme l’un des commanditaires, est dans le viseur des services de renseignements français.
Rappelons que le 2 novembre 2013, les deux journalistes avaient été enlevés lors d’un reportage avant d’être tués près de Kidal. Leurs corps avaient été retrouvés moins de deux heures plus tard à une douzaine de kilomètres de la ville. Et le 6 novembre, AQMI avait revendiqué leur assassinat.
A DIARRA
Source: l’Indépendant