L’émotion, avec ses caractéristiques ( la tristesse, la peur, la colère, le dégoût, la surprise et même la joie pour certains), a suscité de nombreuses réactions, suite à l’attaque de Boulkessi, survenue le 30 septembre.
L’émotion dégagée a été désagréable. Elle pourrait se comprendre parce qu’elle provient d’une information, d’un réflexe, d’abord inconsciente, mais qui ne dure pas.
Dans cette atmosphère, le Général putschiste, Moussa Sinko Coulibaly s’est tapé le trophée de la médiocrité, la bouche remplie de bêtises, pour réclamer le ” départ d’IBK”, qu’il avait, lui meme, contribué à installer. Ce démissionnaire de l’Armée, qui a fuit la guerre, a encore raté la belle occasion de se taire. Lui, qui devrait être en prison pour avoir commis un crime imprescriptible, sans gêne, tente de mettre du feu en appelant, de façon flagrante au renversement du régime. Parce qu’il n’est pas démocrate et a obtenu moins de un pour cent à la dernière présidentielle.
A côté de ce dernier, l’émotion a conduit d’autres à accuser le président IBK, sans chercher à savoir la vérité.
Puis, les politiques, qui se rivalisent en déclarations, dans la même émotion, sans discernement, ont tiré à boulets rouges sur le pauvre président de la République. S’y ajoutent les réseaux sociaux, qui eux- aussi, étreints par l’émotion, écrivent de façon désagréable.
Maintenant, avec le temps, avec le recul, avec les infos disponibles, la raison doit prévaloir.
La raison Hélène de Senghor doit prendre le dessus sur l’émotion. Cette raison étant basée sur les mathématiques, les sciences, la vérité, parlons en!
Sortons les chiffres, les multiples efforts déployés par le président IBK en faveur de notre Armée, parce que la plupart des critiques peu raisonnables laissent entendre que nos soldats manquent d’équipements, qu’ils ont même soif et faim. Quelle délation?
L’heure de la vérité a sonné!
Des réalisations énormes, en matière d’équipements, de formation et d’augmentation de salaires, ont été opérées en faveur des FAMa. Un plan d’investissement 2015-2019 de 1230,5 milliards de FCFA, financé entièrement par le budget d’État est en cours. Depuis l’avènement de la démocratie en 1991, c’est la première fois que l’Armée bénéficie d’investissements énormes.
Le constat est amer: Avant l’avènement du président IBK au pouvoir, l’Armée malienne était sous équipée ( pas d’avions, materiels roulants, tenues, armes … étaient très insuffisants, voire inexistants). D’où cette Loi de Programmation Militaire (LOPM), déclinée à 427,6 milliards de F CFA pour les investissements (34,75 %), 443 milliards de F CFA pour le fonctionnement (35,97 %) et 360,4 milliards de F CFA pour le personnel (29,29 %). La LOPM a permis notamment l’amélioration du cadre de vie et de travail des militaires; la revalorisation salariale; le recrutement de 10 000 nouveaux soldats; l’institution d’une indemnité compensatrice de logement, GPA. Sans oublier l’amélioration de la capacité opérationnelle des unités combattantes; l’acquisition d’aéronefs, il faut le dire; de véhicules de combat et de transport de troupes modernes.
Ce n’est pas tout. S’y ajoutent la construction des centres d’entraînement et des centres de maintenance des équipements (réparation des anciens engins comme l’avion de transport Basler); la réalisation de matériels spécifiques pour les Forces de sécurité (le renseignement et les transmissions); notamment pour la Garde nationale et la Gendarmerie nationale.
En plus, tenez-vous bien! Il y a l’amélioration des unités opérationnelles de soutien logistique et l’appui à la mobilité et contre-mobilité. Dans ce tableau figurent l’acquisition des équipements militaires de transports terrestres, aériens, de transmissions tactiques et moyennes de manœuvre; l’acquisition et l’achat de quatre avions de chasse super Tucano. Au-delà de leur mission régalienne, ce sont les aéronefs de l’armée malienne qui ravitaillent les zones jadis inaccessibles du Mali, notamment les régions du Nord (transport civil et militaire).
Avec le cargo tactique et militaire Casa 295 Airbus, désormais le Mali n’est plus tributaire des partenaires pour les vols intérieurs, surtout pour les régions du Nord dont une demande d’autorisation de 72 h était obligatoire. Deux hélicoptères Super Puma qui au-delà de leur mission régalienne, sont les aéronefs de l’armée malienne qui ravitaillent les zones jadis inaccessibles du Mali, notamment les régions du Nord (transport civil et militaire).
S’y ajoutent quatre hélicoptères de combat Ml-35. Des missions de reconnaissance d’opérations spéciales chaque semaine et appui aux troupes au sol. Les véhicules de combat d’infanterie (Vira, Kia KM 450, Altv, Toyota pick-up).
Il y a également 20 ambulances pour la prise en charge immédiate des blessés. Tandis que 30 camions citernes à carburant assurent le ravitaillement militaire et civil. En 2014, l’ensemble des tenues militaires ont été uniformisées et chaque militaire a bénéficié de 5 tenues au lieu d’une seule ou presque pas. En 2017, les tenues ont été renouvelées : chaque militaire a reçu ses 5 tenues supplémentaires. Pour ce qui est du matériel militaire : renouvèlement des stocks d’armes et de munitions.
En si peu de temps, on est passé d’une arme pour 8 militaires à presque 1 arme pour un militaire.
Des efforts ont été consentis dans l’amélioration des conditions de vie des troupes. Par exemple, le doublement des droits perçus par les soldats, suite à l’instauration du taux plein ICL; l’augmentation de l’allocation familiale.
L’heure de la vérité a sonné. Le problème n’est ni IBK ni la dotation des FAMa en équipements militaires.
L’heure de la vérité a sonné!
En effet, le pouvoir politique a l’obligation de moyens. Les 22% du budget national sont alloués à l’Armée. Il revient à elle de se battre, d’être combative aujourd’hui plus qu’hier!
Il ne revient pas à IBK d’aller faire le travail à leur place. Malheureusement, certains voient la vérité, ils refusent de la reconnaître pour des raisons bassement politiciennes.
Au lieu de dénoncer avec les mots qu’il faut la débandade des soldats, lesquels refusent de se battre et démotivent les vrais militaires patriotes, armes à la main pour défendre la patrie.
Au moment où certains s’activent sur le champ de bataille, afin de neutraliser l’ennemi, les autres prennent la tangente. Ils laissent derrière eux des frères d’armes tombés, de matériels et armements, qui renforcent l’ennemi.
Contre toute morale, toute vertu, tout règlement militaire, ils se retrouvent fièrement au Burkina -Faso. Quelle honte!
Leurs épouses, sachant bien que leurs conjoints ont déserté le champ de bataille pour disparaitre dans la nature, ne se gênent même pas de sortir manifester pour demander où sont- ils partis?
L’heure de la vérité a sonné!
La démagogie et l’hypocrisie, si l’on ne tient garde, va détruire le pays. Ceux qui se sont battus pour le pays, devenant ainsi des martyrs méritent la reconnaissance et l’hommage de la nation. Que leurs âmes reposent en paix! Les autres doivent être châtiés, conformément au règlement militaire. Sinon, ils feront des émules.
Enfin, IBK doit être fier des efforts déployés et redoubler encore ses belles initiatives en faveur de l’armée patriotique.
Hamdy Baba
Source: Le 22 Septembre