L’artillerie turque a annoncé jeudi 14 janvier avoir pilonné des positions de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, en représailles à l’attentat-suicide attribué à l’organisation djihadiste qui a tué 10 touristes allemands mardi à Istanbul.
Le premier ministre, Ahmet Davutoglu a affirmé devant les ambassadeurs turcs réunis à Ankara que 200 djihadistes avaient été tués lors de ces bombardements. « Toute attaque qui vise les invités de la Turquie sera punie », a encore assuré le chef du gouvernement islamo-conservateur turc.
Inflexibilité vis-à-vis de l’EI
Longtemps accusée de complaisance à l’endroit des djihadistes, la Turquie a rejoint cet été la coalition internationale contre l’EI et a frappé depuis, à plusieurs reprises, des cibles du groupe en Syrie.
L’attentat-suicide de mardi matin a visé un groupe de touristes allemands à quelques centaines de mètres de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue, deux des monuments les plus visités de la plus grande ville de Turquie.
Selon les autorités turques, il a été perpétré par un Syrien âgé de 28 ans, identifié dans les médias comme Nabil Fadli, qui est entré en Turquie quelques jours avant l’attaque comme un « migrant ordinaire » dans le flot des réfugiés qui fuient la Syrie en guerre. Sept suspects ont été interpellés depuis, a annoncé jeudi le ministre de l’intérieur, Efkan Ala.
Source: lemonde.fr