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Après la tenue d’un procès partiel et sur fond politique : Vers une probable condamnation de notre confère du journal ‘’ Le Sphinx’’, Adama Dramé, demain !

La presse au collimateur du régime IBK ! Après le procès de son beau-père Issaka Sidibé, président de l’Assemblée Nationale, contre le journal ‘’Le Figaro du Mali’’, Karim Keïta, fils du président et président de la Commission défense de l’hémicycle, porte plainte contre le Dirpub du journal le Sphinx, Adama Dramé, pour diffamation. Après la tenue d’une audience partielle et sur fond politique le mercredi 14 juin 2017, où tout semble être au préalable mis en œuvre pour condamner notre confrère, demain mardi 20 juin 2017 au tribunal de la Commune III du District de Bamako, les hommes en droit chargé du dossier se prononceront.

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Le mercredi 14 juin 2017 ; on assiste à un procès contre la presse ; un procès pas comme les autres dans la salle d’audience du tribunal de la commune III. Les avocats de la Défense (Les Me Cheick Oumar Konaré, Abdourhamane Touré et Alassane Diop) pour démontrer la nullité de la procédure, ont fait savoir entre autres : qu’il ne peut pas y avoir deux citations dans une seule affaire (une citation avec mention du ministère public et l’autre sans mention). Ils se sont appesantis sur la nullité de la citation pour forclusion du délai franc de 20 jours. Selon eux,  leur client a été cité le 21 avril pour comparaitre le 30 mai dernier alors qu’’ il devrait l’être le 12 mai. A les en croire la citation est nulle au regard de l’article 61 de la loi portant régime de presse et délit de presse au Mali. A cet effet, ils ont invité le juge à annuler l’ensemble des poursuites initiées contre leur client Adama Dramé et au parquet d’ouvrir une enquête car, les personnes et les biens impliqués dans cette affaire sont publics. Après les débats tendus entre les avocats des deux camps, le juge a souhaité joindre les exceptions au fond. Toute chose qui a provoqué la colère des avocats de la défense qui ont fait savoir au juge que cela nuirait les intérêts de leur client. « Le procès est fini. Nous ne l’abordons plus c’est terminé. En vérité, en matière de procès en diffamation, les exceptions de nullité de la poursuite sont soulevées d’abord avant d’aller dans les débats(…)Ce qui s’est passé dans ce dossier, c’est que la citation directe qui a été servie au procureur de la République et dont copie a été versée au dossier de la procédure, n’est pas la même que celle qui a été servie au prévenu. Celle qui a été remise  au prévenu ne porte pas la mention de la citation du procureur, alors que  le même document doit porter la mention de la citation de toutes les parties. C’est l’une des particularités de cette procédure, l’exploit de citation directe doit  porter la mention de la citation de toutes les parties. On ne donne pas une citation escamotée à une partie et  une citation complète au tribunal. Ce faisant, on nous a pris les moyens de vérifier la régularité de la citation et donc la régularité de la procédure, parce que quand la citation directe est annulée pour des motifs de forme, c’est l’ensemble des poursuites qui est annulé. Nous avons soulevé ces moyens entre autres, et ce moyen devrait être tranché avant qu’on aille dans les débats de fond. Malheureusement, le juge a décidé de joindre l’exception au fond. Nous estimons que joindre l’exception au fond, nuit aux intérêts de la défense et nous avons décidé de quitter le procès », a fait savoir Me Cheick Oumar Konaré, avocat de la Défense. Après avoir boycotté le procès avec ses deux autres collègues.

Et quant à l’avocat du plaignant Me Mamadou Gaoussou Diarra, il a dénoncé un acharnement contre son client et affirme comprendre sa colère. « Je trouve qu’il y a une sorte d’acharnement contre Karim Kéita parce qu’il est tout simplement le fils du Président de la République. Le journaliste a l’intention de nuire sa réputation. Parce que tout ce qu’il a sur M.Karim est faux. En tant que journaliste professionnel, Adama Dramé a le devoir de recouper et de vérifier avant de publier. Je prends l’exemple de l’hôtel Les Hirondelles, que Karim est supposé avoir acheté pour 4 milliards de francs CFA, au moment où le corps de la Santé est en grève ; cela est une manière de ternir son image. Des agissements du journaliste, il y a tout simplement une volonté de nuire», a expliqué l’avocat.

A la fin du procès, le procureur Mamadou Bandiougou Diawara a demandé que notre confrère Adama Dramé soit condamné à 3 mois avec sursis et de payer une amende de 100.000 FCFA. Il a également souligné que le montant de 04 milliards de Fcfa réclamés par le plaignant Karim Kéita est trop élevé ; à cet effet, il a souhaité que ce montant soit ramené à une juste proportion.

En tout cas, le juge délibéra le verdict  aujourd’hui et tout porte à croire que notre confrère sera condamné. Mais ce qui est déplorable, c’est l’attitude du procureur qui a pris position en faveur du plaignant, fils du président de la République, dès le départ du procès.

Agmour

Le Pays

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