Dans le cadre de l’approvisionnement correct en eau potable du district de Bamako, à partir de Kabala, la Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD) et le ministère de l’Économie et des finances ont procédé, hier jeudi, à la signature d’un accord de prêt, au ministère de l’Économie et des finances à l’ACI 2000. Le prêt d’un montant de 5 milliards de francs CFA doit permettre à la construction d’une station de traitement d’eau, l’extension de la station de traitement de Djicoroni Para, la construction d’ouvrages de stockage…
La cérémonie de signature a regroupé autour du ministre de l’Économie et de finances, le Dr Boubou Cissé, le président de la BOAD, Christian Adovelande, et le ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick Allousseyni.
Cette signature, selon le patron de la BOAD, est la première intervention de cette institution financière au Mali dans le domaine de l’hydraulique urbaine. Elle intervient toutefois après trois actions de la Banque dans le domaine de l’hydraulique villageoise, a soutenu M. Christian Adovelande.
La BOAD, par la voix de son patron, s’est réjouie de participer au financement de ce projet, issu du schéma directeur d’approvisionnement en eau potable de la ville Bamako. Il s’agit, selon lui, d’un instrument par lequel, le Mali, conformément à son cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD), entend atteindre les objectifs de développement durable (ODD).
Le projet, dit-il, porte sur trois volets : la construction d’une station de traitement d’eau sur le site de Kabala et l’extension de la station de la station de traitement d’eau de Djicoroni-Para ; la construction d’ouvrage de construction de stockage avec des stations de pompage ; et la réalisation des réseaux d’adduction, la réalisation d’environ 2000 bornes fontaines publiques et plus de 120 000 branchements sociaux.
Le projet permettra ainsi d’accroitre la production d’eau potable de la ville de Bamako qui va passer de 190 000 m3/j actuellement à 334 000 m3/J, à la mise en exploitation partielle des infrastructures du projet en 2019 et à 538 000 m3/j à la fin des travaux en 2021.
Aussi, vise-t-il, à augmenter le taux de couverture de l’alimentation en eau potable dans la zone du projet de 62 % en 2016 à 85 % en 2019 et 95 % en 2021 ; de diminuer de 50 % le taux de prévalence des maladies d’origine hydriques ; de créer 1 210 emplois directs au cours de l’exploitation.
Selon le ministre Boubou Cissé, à travers ce financement, la BOAD renforce son adhésion et son soutien aux politiques et stratégies de développement de notre pays, caractérisées par la contribution à plusieurs réalisations.
Le financement BOAD servira notamment, a dit le ministre Dr Cissé, à renforcer le système d’alimentation en eau potable de la CI du district de Bamako et environ par la construction d’un réseau de distribution sur une longueur totale de 98 Km, la réalisation de 7 125 branchements sociaux et la réalisation de 188 bornes fontaines. Toute chose qui dénote, selon le ministre, du caractère social du geste.
Cette contribution de la BOA rejoint huit autres partenaires du Mali, dans le cadre du même projet, dont les contributions sont estimées globalement à 284 723 milliards de francs CFA et l’État malien pour 4, 852 milliards de francs CFA (sur un coût total hors taxes estimé à 294 575 milliards de francs CFA).
Par Sidi DAO
Info-matin