Un mois après l’embargo imposé au Mali par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le ministre Mahmoud Ould Mohamed et sa suite, dans le souci d’offrir à la population un meilleur cadre de vie, ont effectué le 12 février une visite des entrepôts de stocks de denrées alimentaires. Le constat est rassurant. Des entités telles que l’OPAM, le GGB, le GDCM, la SOMAFRI, la SODIMA et la société Assitan Kouma abritent moult tonnes de riz, de sucre, de lait. Dans certains entrepôts, il y a plus de 40.000 tonnes de riz. Au cours de cette visite, les opérateurs économiques ont rassuré la population, tout en manifestant leur volonté à accompagner les autorités de la Transition. Selon Modibo Keïta, PDG du GDCM, pas d’inquiétude quant à l’approvisionnement du marché en produits de première nécessité. « Il n’y a pas de rupture de stocks. On va tout faire pour que le sucre et le riz arrivent abondamment. C’est un petit flottement qui avait posé désagrément. Maintenant il n’y a pas de problème », affirme-t-il. Ce fut presque le même son de cloche pour Fatoumata Camara, cheffe des opérations Kouma et Frères, qui s’est exprimée en ces termes : « Nous avons suffisamment de stocks disponibles pour ravitailler le territoire national. Aussi, notre soutien ne fera jamais défaut auprès de nos autorités compétentes ». L’opérateur économique Mama Niangado dira : « On est en plein acheminement de nos marchandises et Dieu merci, avec l’aide du Gouvernement, on n’a aucun problème pour approvisionner le pays en sucre, riz et autres produits de première nécessité ».
De son côté, pour faire face à la hausse des prix en cas de rupture des stocks, le ministre rassure en évoquant la disponibilité des stocks de sécurité nationale dans les entrepôts de l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM). « Tous les magasins sont presque bondés et les camions sont pleins. Il n’y a aucune crainte à ce niveau en termes d’approvisionnement, de disponibilité et des prix des produits de première nécessité. J’ai été comblé de voir que les opérateurs économiques et les magasins de l’OPAM ont garanti l’approvisionnement du pays et la disponibilité, surtout l’accessibilité de ces produits aux consommateurs », a-t-il déclaré. Pour appeler au calme et à la sérénité, il dira : « A la population de garder le calme, la sérénité. Le Gouvernement a pris des dispositions depuis un certain temps pour essayer de combler même le déficit en termes d’approvisionnement du pays sur les denrées de première nécessité. Aujourd’hui, ces denrées sont là. Elles sont accessibles comme toutes les bonnes années. Et nous donnons des prix mieux que beaucoup de pays qui ne sont pas sous embargo. Il n’y a aucune raison qui justifie une augmentation des prix. Pour les prix des produits subventionnés, il n’y a pas d’augmentation du tout et les brigades sont en train de travailler nuit et jour pour que le respect de ces prix soit dans les différents magasins et boutiques. Et la DGCC est en train de faire son maximum pour assurer ».

Par ailleurs, avant-hier dimanche 13 février 2022, les compatriotes ont appris avec allégresse l’ouverture du corridor de la Guinée-Conakry. Plusieurs files de camions en provenance de ce pays frère ont été aperçues. Ce qui laisse augurer que la chaine d’approvisionnement du Mali se met progressivement en place.
Moussa Diarra

Source: La Lettre du Peuple