Depuis bientôt 5 ans, l’APBEF a inscrit dans son programme d’activités une rencontre annuelle avec la presse privée. Quatre éditions se sont tenues : trois à Ségou et une à Sélingué. Après quatre éditions, il est devenu opportun de faire un bilan de ces rencontres. Cette édition, 5e du genre, s’est tenue en présence du gouverneur de Ségou, du maire de la ville, des PDG des banques et des directeurs de publication.
Il faut savoir que depuis quelques temps, des difficultés émaillaient les relations entre la presse et les banques. Les journalistes n’obtenaient pas toujours les bonnes informations bancaires. Or, l’argent n’aime pas le bruit.
Dans son discours de bienvenue, le maire Ousmane Simaga de Ségou s’est réjoui de la réussite des activités bancaires afin de développer des mécanismes de collaboration entre les différentes structures et d’attirer des investisseurs.
Pour Dramane Aliou Koné de la Maison de la Presse, l’instauration de cette journée a permis d’améliorer les relations avec la presse.
Puis, ce fut autour du président de l’APBEF Moussa Alassane Diallo et PDG de la BNDA de se féliciter de l’intérêt que la presse porte aux travaux. Pour lui, cette rencontre offre un cadre favorable à la réflexion, aux échanges et à la concertation. Et d’ajouter que les banques et établissements financiers sont dans la dynamique de relever les défis et obstacles à la construction au Mali d’un secteur financier accessible à tous.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, le gouverneur de Ségou a dit que sa ville a un rôle à jouer dans la réduction de la pauvreté et n’a pas caché la pertinence du thème (le financement des PME), et ce, à un moment où le Mali est préoccupé par la relance économique.
Lors des différentes rencontres, des résolutions pertinentes ont été prises mais leur mise en œuvre reste un goulot d’étranglement.
S’agissant du suivi, un comité avait été mis en place mais force est de constater qu’il n’a pas fonctionné correctement excepté la première année. Il convient donc de le redynamiser et de redéfinir les objectifs et le cadre.
Par rapport aux résultats obtenus, ils sont satisfaisants après 4 éditions. A titre d’exemple, la presse privée a bénéficié des facilités pour l’accès aux prêts bancaires avec des taux d’intérêts préférentiels et toutes ses requêtes font l’objet d’un traitement diligent.
Du côté des banques, la rencontre a permis, incontestablement, d’améliorer les relations avec les médias comme l’a indiqué le président de la Maison de la Presse, et de faire davantage vendre les produits bancaires. Aujourd’hui, les deux professions se comprennent mieux et le dialogue est instauré entre elles.
Les chargés de communication des banques ont des interlocuteurs privilégiés au niveau des organes de presse, ce qui facilite les échanges d’informations et améliore la communication.
Le résultat le plus probant de cette amélioration de la communication est la qualité de l’information financière qu’on retrouve, aujourd’hui, dans la presse.
Perspectives
Compte tenu des résultats probants obtenus, les deux parties ont décidé de poursuivre la collaboration au risque de ne pas jeter en pâture les acquis. Pour le suivi des recommandations, il y a lieu de redynamiser le comité de suivi. Pour être efficace, il urge aussi de limiter les recommandations à mettre en œuvre à deux ou trois.
I SIDIBE
Source: Le Matinal