Le torchon brûle entre les clients et la Caisse d’Epargne Kondo Jigima de Segou. Plus de trois ans après le verdict des tribunaux, les victimes ne parviennent toujours pas à entrer en possession de leurs biens. Raison pour laquelle, elles sont montées au créneau, courant semaine dernière pour demander réparation des préjudices. Occasion pour eux d’attirer l’attention des autorités.
A la faveur de cette rencontre, les victimes ont exposé leurs difficultés, tout en demandant aux autorités de trouver les voies et moyens pour amener la caisse à les rembourser.
Nous savons joint certains d’entre eux au téléphone. Ils se disent déçu dans ce pays prétendu de Droit et de Justice.
Adiaratou, vendeuse au Marché Médine de Ségou : «j’ai près de 3.300.000 FCFA avec Kondo Jigima et toutes mes tentatives sont restées vaines. Ce, malgré le jugement des tribunaux qui ont condamné la caisse à nous rembourser ! Cela fait près de 3 ans que nous vivons cette situation. Nous ne sommes que des détaillants au Marché de Ségou et vivons de ce commerce. Cette situation a fortement affecté notre commerce ».
Adama Kassogué, lui, est membre d’une association victime de Kondo Jigima. Voici son témoignage :«notre association a déposé plus de 15.000.000 F CFA à la caisse de Kondo. Mais on rencontrait des problèmes chaque fois qu’on voulait faire un retrait. Et certains membres pensaient que j’avais utilisé l’argent. Ce n’est qu’après vérification qu’ils se sont rendu compte de la réalité. Nous avons tout fait, en vain».
Le Président du collectif des victimes de Kondo Jigima de Ségou, M. Abdoulaye Diarra est lui aussi dans le cas. «Moi, personnellement j’ai plus de 1.120.000 F CFA avec Kondo Jigima. Nous avons saisi le Gouverneur qui à son tour a pris contact avec les responsables de la Région. Ces derniers avaient fixé un chronogramme de règlement mais en vain. Aussi, le Bureau du Médiateur de la République, à travers l’EID du 10 Décembre 2014 a été saisi. Toujours rien ! Certains d’entre-nous sont malades et ne parviennent pas à entrer en possession de leurs sous pour se soigner. C’est vraiment malheureux».
La situation fait couler beaucoup de salive et les victimes entendent passer à la vitesse supérieure si les autorités ne prennent pas leurs responsabilités. Donc mieux vaux prévenir que guérir
Coulou
Source: La Sentinelle