Le Premier ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye MAÏGA, a présidé, ce samedi 22 octobre 2022, la cérémonie de clôture de la conférence sociale dans le domaine du travail. Au terme de six jours d’échanges intenses, les conférenciers ont adopté 139 recommandations parmi lesquelles figure l’organisation des élections professionnelles de représentativité syndicale ; l’accélération du processus d’adoption du pacte de stabilité sociale ou l’accélération de la création du Conseil national du dialogue social.
Dans son discours, le Chef du Gouvernement par intérim a déclaré qu’« en tenant cette conférence sociale les acteurs ont concrétisé une des visions novatrices du Président de la Transition, Colonel Assimi GOITA, qui consiste à chercher et à restaurer un apaisement durable du climat social sur les lieux de travail en vue de soutenir la relance économique indispensable au développement de notre pays. »
Le Premier ministre par intérim a rappelé que « notre pays a besoin d’une trêve sociale afin de réussir le chantier ambitieux de la refondation de notre pays dans un climat convivial. »
«Le Gouvernement jouera pleinement sa partition pour réunir les conditions favorables à la signature de cette trêve », a-t-il assuré.
Le Colonel MAÏGA a félicité les partenaires sociaux qui, à travers la tenue de la présente conférence sociale, ont donné la preuve que pour le Mali, une union sacrée est toujours possible autour de l’essentiel.
À l’issue de la synthèse des différents ateliers thématiques en plénière, la Conférence sociale a adopté 139 recommandations parmi lesquelles il y a, entre autres : organiser les élections professionnelles de représentativité syndicale ; accélérer le processus d’adoption du pacte de stabilité sociale ; accélérer la création du Conseil National du Dialogue social ; dégager le seuil de représentativité minimum entre 15% et 25%.
Il s’agit aussi de déterminer les critères d’éligibilité des responsables syndicaux ; instaurer la récompense du mérite et la sanction en cas de faute ; élaborer une politique nationale de rémunération des agents de l’État.
De même, la conférence a invité les parties à s’assumer en cas de revendications contenant des points qui violent les textes lors des conciliations ; respecter les statuts et règlements régissant les organisations syndicales ; respecter la limite des mandats statutaires.
Relire le Code du travail pour clarifier la procédure de création des syndicats de base, des syndicats nationaux et des centrales syndicales ; ramener la procédure de dépôt et d’enregistrement au Ministère du Travail pour les centrales syndicales et à la Direction nationale du Travail pour les syndicats nationaux, sectoriels, libres ou autonomes et les comités syndicaux de b ase; respecter la liberté syndicale, figure en place des recommandations de cette rencontre.
Par ailleurs, il s’agit de prévoir un dispositif pour les fonctionnaires en vue de l’organisation des élections professionnelle dans la mesure où la Loi N° 2017-021 du 12 juin 2017 portant modification du Code du travail ne s’applique pas à eux ; permettre la mise en place d’une plateforme syndicale et de l’unité d’action.
La conférence préconise l’élaboration d’une charte syndicale qui interdirait la transhumance à la suite des élections ; sans oublier de doter les services du travail en ressources humaines, matérielles et financières suffisantes.
Egalement, ramener tous les statuts autonomes non constitutionnels au statut général en prévoyant des statuts particuliers chaque fois que de besoin ; harmoniser et rationnaliser les primes et indemnités (les ramener à des niveaux acceptables et soutenables par le Budget d’État).
Autres points non moins importants, relever la valeur du point d’indice de 400 F CFA à 500 F CFA ; réviser la valeur du point indiciaire tous les 5 ans; harmoniser l’accompagnement de départ à la retraite du secteur public avec celui du secteur privé, etc.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin