La société Guo Star de l’ex-conseiller spécial d’IBK, Sidi Mohamed Kagnassy, conseillée par Me Kassoum Tapo, va sortir du bois à travers une conférence de presse cet après-midi. Cette rencontre avec les hommes de média vise à justifier l’action judiciaire engagée par la société après l’annulation de son contrat de fourniture d’équipements à l’armée malienne.
Après avoir honoré ses engagements à près de 95 %, ses responsables estiment qu’ils ne peuvent pas rester les bras croisés, surtout qu’elle a reçu un financement de la Banque Atlantique et après la suppression du marché d’attribution de fourniture militaire par l’Etat conclu de gré à gré pour un montant total de 69 milliards de F CFA. A la conclusion des audits exigés par le FMI, on aura décelé une surfacturation de plus de 29 milliards de F CFA.
A en croire Christian Josz, chef de la récente mission du Fmi au Mali, « le Bureau du Vérificateur général (BVG) a pu déceler des erreurs à partir des factures pro-forma du fournisseur, en les comparant à celles de l’intermédiaire Guo-Star. Ainsi, contrat par contrat, il est arrivé à la conclusion que sur les 69 milliards (il s’agit du contrat de fournitures militaires de 69 milliards de F CFA, Ndlr), la marge de Guo-Star était de 29 milliards ! Il s’agissait d’un contrat signé de gré à gré, signé de manière opaque, ce qui est illégal ».
Des accusations réfutées par la société qui a décidé d’attaquer l’Etat devant les tribunaux pour rupture abusive pour lui demander réparation.
De son côté, le procureur général de Bamako a aussi saisi le Tribunal de la Commune III pour un traitement diligent des troublantes révélations sur les marchés de l’aéronef présidentiel et des équipements et matériels militaires.
Nabila