A peine la rentrée des classes effectuée, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 revendiquent l’exécution des points 4 et 9 du procès-verbal de conciliation entre eux et le gouvernement. En plus, ces syndicats veulent, la prise en charge des enseignants par rapport à l’augmentation des salaires suite à l’accord signé entre le Gouvernement, le CNPM et l’UNTM le 29 janvier 2019, de même que la revalorisation de la grille accordée aux fonctionnaires régis par le statut général. Selon leur porte-parole, Adama Fomba, sans la satisfaction de ces doléances, le syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 20016, observera une grève dans un délai bref.
Les élèves ont repris le chemin de l’école le 1er Octobre. Cette reprise, qui a suscité de l’espoir chez bon nombre de nos concitoyens, est sous une grande menace de sabotage si le département de tutelle n’entame pas les pourparlers avec les syndicats des enseignants. Revendiquant certaines doléances auprès du gouvernement, le syndicat des enseignants signataires du 15 octobre, principal acteur de la déstabilisation de l’année scolaire de l’an dernier, revient à la charge pour réclamer l’exécution des points 4 et 9 de l’accord conclu entre les enseignants et le gouvernement.
En effet, il faut rappeler que le point 4 de cette revendication concerne la finalisation du processus de régularisation administrative et financière des sortants de l’EN sup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI, l’IPR-IFRA et toutes les autres grandes écoles.
En ce qui concerne le point 9 de cette revendication, il fait état de l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe etc.
Joint au téléphone, le porte-parole Fomba de la synergie des syndicats du 15 octobre n’est pas rassuré. Selon lui, le gouvernement a accusé plusieurs mois de retard dans le délai de mise en application du point ‘’4’’. « Il était convenu que ce point 4 soit appliqué après 3 mois de la signature de notre accord. Nous sommes déjà à 5 mois de signature et son exécution traine » a-t-il déploré.
En plus de cela, M. Fomba, a regretté le fait que le gouvernement, n’a pas voulu honorer son engagement concernant les accords relatifs au procès-verbal. « Un Etat, si tu t’engages, tu dois te donner tous les moyens nécessaires pour honorer » a-t-il déclaré.
D’après lui, les enseignants fonctionnaires ont le droit de bénéficier de l’augmentation des salaires consignés dans à l’accord entre le Gouvernement, le CNPM et l’UNTM, le 29 janvier 2019 portant revalorisation de la grille accordée aux fonctionnaires régis par le statut général de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant Statut de personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spécial.
« Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spécial » a-t-il fait savoir.
Sans cela, précise le porte-parole Fomba, les syndicats de l’éducation useront de toutes leurs forces pour obliger le gouvernement à vider le cahier de doléances. A lui d’indiquer, que leurs responsables ont bien voulu rencontrer toutes les forces vives de la nation, de même que le ministre en charge de l’Education, pour leur faire part de leurs doléances.
« Notre plus grand souhait est que le gouvernement se ressaisisse et se donne les moyens pour la satisfaction de ces inquiétudes » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « La cessation de travail n’est pas exclue. Cette démarche est pour nous une occasion d’avoir une solution sans aller en mouvement. Toutefois si on n’a pas d’autres solutions on est obligé de se faire entendre par la grève ». Le message est donc bien clair.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut