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#AnkaHakεw : ces garde-fous contre les violences conjugales en attendant une loi

Des victimes de violences conjugales essayent, comme elles peuvent, de se protéger. Pourtant, des garde-fous existent en l’absence d’une loi.

 

Les victimes de violences conjugales sont souvent prises dans le piège des pesanteurs sociales qui les obligent à rester, notamment en ce qui concerne les femmes, pour supporter le supplice dans le foyer.

Pourtant, saisir la justice doit être le premier réflexe, que vous soyez victime ou témoin de violences conjugales. Cet acte constitue une meilleure alternative afin d’être mise dans ses droits. Il s’agit de mettre hors d’état de nuire un potentiel danger pour les autres.

Communiquer avec sa famille

Visiter et donner fréquemment de ses nouvelles à sa famille peut être une solution contre les violences conjugales. Les parents ont un rôle très important à jouer dans la protection de leurs proches. Discuter avec la victime en toute confiance peut l’amener à confier ses souffrances.

« La honte pousse les hommes surtout à ne pas admettre qu’ils sont victimes de violences au sein de leurs foyers. Ils ont peur d’être taxés de femmelette ou d’efféminé », explique Aïcha Fondo, étudiante. C’est surtout ce changement de comportement dont nous avons besoin au sein de la communauté. Il faut soutenir les victimes au lieu de les juger ou se moquer d’eux.

Thérapie de couple

Avec l’ouverture de cabinets de conseil et de développement personnel, chacun peut essayer de donner un second souffle à son couple. Ces sessions de thérapie sont l’occasion unique pour les couples de communiquer, de se donner une seconde chance.

Pourquoi faire une thérapie de couple ? À cette question, Aminata Boré, fondatrice de la maison de conseils Ladi So, répond : « Le couple est un nid d’amour et d’habitudes où se gèrent les émotions et les humeurs. Le sentiment, à la longue, semble parfois se faire vieux. Une thérapie permet au couple de porter un autre regard objectif sur leur relation. Il s’agit aussi de parler parfois des non-dits qui constituent le blocage dans leur épanouissement ».

Savoir partir

Il arrive un moment où il faut lâcher prise et se résigner. Ce moment intervient lorsque vous avez assez fait pour changer votre partenaire violent. Sachons partir en marchant et non les pieds devant dans un brancard. On se marie pour un bien et pas pour un mal. À cet effet, K. Touré témoigne : « Je me suis marié à 16 ans et fait plus de 16 ans de mariage. Mon mari m’a chassée près de 11 fois depuis notre mariage, souvent pour des raisons insignifiantes. La dernière fois qu’il m’a chassée, il avait mis toutes mes affaires dehors et m’avait menacée ». Elle poursuit : « Cette fois-ci, j’ai vu de la haine et la colère dans ses yeux. J’ai donc décidé de partir pour de bon. J’ai subi toutes sortes de violences psychologiques, je ne voulais plus attendre ma mort pour sortir de sa vie. Je devais penser à moi et mes enfants ».

Loi  anti-VBG

Parmi les 8 pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Mali est le seul à ne pas disposer de lois contre les VBG.

Un projet de loi spécifique pour condamner les violences basées sur le genre est en cours d’élaboration, mais tarde jusqu’à présent à voir le jour en raison de plusieurs obstacles, selon Me Seydou Doumbia, président des avocats sans frontières du Mali : « On craint toujours une opposition entre le droit classique et le droit religieux, la tradition en particulier. Il en était de même pour l’adoption du code de la famille et des personnes ».

Source : Benbere

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