Décédé mardi 8 janvier à l’âge de 80 ans, les obsèques de l’illustre
disparu ont eu lieu à Moribabougou, jeudi dernier, en présence d’une foule des grands jours profondément attristée. Commandeur de l’Ordre national du Mali, le regretté Moussa Diakité a eu droit à l’hommage de la nation qu’il a servie tout au long de sa riche et longue carrière.

Celui que parents, amis, collaborateurs, connaissances et voisins ont accompagné à sa dernière demeure au cimetière de Moribabougou, jeudi dernier, naquit le 13 juillet 1939 à Bamako. Au cours de sa longue et riche carrière administrative, il a occupé différents postes de responsabilité tant au Mali qu’à l’étranger. Il a été directeur général de l’administration des douanes et des droits indirects alors qu’il n’avait que 26 ans, directeur général des Affaires économiques puis celui du Fonds de Solidarité et d’intervention pour le développement de la communauté (FOSIDEC-CEAO).
Il fut aussi conseiller technique au ministère des Finances à plusieurs reprises avant d’être modérateur de la concertation Etat/secteur privé. La liste n’est pas exhaustive. Depuis 2016, le doyen d’âge Moussa Diakité était conseiller spécial du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM). Le président de cette institution commerciale, Youssouf Bathily, est inconsolable. « Avec le décès de Moussa Diakité, c’est le Mali tout entier qui a perdu un cadre compétent, humble, honnête, patriote et très dévoué. Mais, c’est le secteur privé, pour la promotion duquel il a beaucoup contribué, qui est le plus perdant».

UN HOMME PIEUX ET GÉNÉREUX-Mamadou Sanogo, ami et frère du défunt, a prononcé l’oraison funèbre. «Tous ceux qui ont eu à côtoyer Moussa Diakité peuvent témoigner de sa très grande intelligence, de sa culture immense et de ses compétences indéniables. Ce travailleur acharné s’est mis à la tâche dès l’âge de 14 ans suite à la disparition de son père, et alors qu’il venait d’être propulsé au rang de chef de famille. Il abandonna alors l’école pour reprendre le travail de commis dans une grande maison commerciale coloniale. Loin de se laisser submerger par ce coup du sort, il redoubla d’efforts et grâce à des cours du soir et par correspondance, tout en continuant à subvenir aux besoins des siens, il finit par obtenir une bourse pour aller étudier en France. Quand on regarde l’étendue de ses contributions au progrès de son pays, on ne peut que frissonner de peur à l’idée que s’il n’avait pris son courage pour continuer à étudier…».
Commandeur de l’Ordre national du Mali, Moussa Diakité a été inhumé après avoir reçu l’hommage de la nation devant une foule des grands jours qui n’a pas tari d’éloges à propos de la générosité dont ce musulman pieux a toujours fait montre.
Dors en paix, El hadj Moussa Diakité !

Mamadou FOFANA

L’Essor