La 17e session du Conseil d’Administration de l’Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB) s’est tenue hier mardi (7 mars 2023) au siège de l’agence, sise au CRES Badalabougou. Présidée par Madi Tènè Keïta (représentant le président du Conseil d’administration, Guichma Ag Hakaily), cette session a été marquée par la présence des administrateurs de l’ANADEB, dont le Directeur général Abdoulaye Kaya.
Cette 17e session du Conseil d’administration (CA) de l’Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB) a été marquée par les bons résultats obtenus par l’agence en 2022. Et cela malgré le contexte difficile de crise politico-sécuritaire que traverse le Mali. L’ANADEB a réalisé des activités majeures en 2022 comme la production et la plantation de 341 868 plantes de pourgère à travers ses coopératives, la production de 8 040 620 litres de bioéthanol, la réalisation de 47 biodigesteurs pour environ 7506 m3 de biogaz produits au profit des ménages et la production de 67 tonnes de briquettes combustibles.
Cette bonne année 2022 de l’ANADEB a été aussi caractérisée par l’élaboration de la Stratégie nationale des bioénergies et son Plan d’actions 2023-2027, l’élaboration et la validation du manuel de procédures administrative et financière et la finalisation de la note conceptuelle du projet d’assistance de l’ONUDI dans la chaîne de valeur du bioéthanol au Mali. Fruits de l’engagement et de la détermination de l’équipe managériale de l’ANADEB et ses de partenaires, ces bons résultats ont valu au Directeur général de l’ANADEB la reconnaissance de la nation à travers la médaille de Chevalier de l’Ordre National du Mali.
En dépit des résultats importants obtenus, l’ANADEB reste confrontée à des difficultés que sont, entre autres, la faible connaissance des opportunités d’investissements qu’offre le secteur, la faible pénétration des biocarburants et bioénergies dans le mix-énergétique (malgré la flambée du prix des énergies fossiles), l’insuffisance dans la réglementation du sous-secteur des bioénergies…
Le programme de développement des bioénergies a été élaboré en 2022 pour un coût global de 18 256 770 000 F CFA. Ce vaste programme permet, d’une part, de créer des emplois non délocalisables dans les zones rurales, celles qui sont notamment vulnérables, en vue d’empêcher la jeunesse de céder aux sirènes de l’immigration et de freiner le recrutement des jeunes pour alimenter les réseaux terroristes et de crimes organisés.
Le Directeur Général de l’ANADEB, M. Abdoulaye Kaya, a profité de cette occasion pour exprimer sa reconnaissance aux autorités de la Transition à travers le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, pour leur soutien indéfectible. «Les défis sont certes immenses, mais pas insurmontables. J’ai l’ultime conviction que, avec vos orientations, vos recommandations et votre soutien, nous finirons par les relever», s’est-il adressé aux administrateurs de l’ANADEB.
Représentant le PCA Guichma Ag Hakaily, M. Madi Matènè Keïta a rappelé que pour être au rendez-vous de la transition énergétiques, «nous devons concentrer les efforts et les ressources vers des actions concourant à une production et une utilisation accrues des bioénergies par les maliens». Pour conclure, il a exhorté la Direction de l’ANADEB à «renforcer la communication autour de cette stratégie et à mettre en place, à travers le pays, des unités industrielles à grande capacité de production des bioénergies». On peut parier qu’Abdoulaye Kaya et son équipe ne ménageront aucun sacrifice pour relever ce défi !
Oumar Alpha
Source : Le Matin