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Anacarde : une culture peu valorisée

Les prix de la noix de cajou transformée sont en baisse depuis quelques semaines, selon le bulletin d’information mensuel agricole N’kalo publié en juin. Une baisse consécutive à celle de la consommation occidentale et à des stocks importants.

La situation devrait changer dans les mois à venir suite à une diminution des stocks chez le premier transformateur vietnamien et profiter à des transformateurs en Afrique de l’ouest. Le Mali pourrait prendre une part active à ce marché s’il améliore sa production et surtout sa capacité de transformation, encore très faible.

« Concernant la commercialisation, les acteurs ne sont pas appuyés. Ils n’ont pas de facilités au niveau des structures bancaires. La plupart de ceux qui achètent les amandes sont en relation avec des pays voisins », se plaint M. Cheick Oumar Coulibaly, le Secrétaire permanent de la filière. Depuis le début des démarches pour mettre en place la filière, en 2016, et sa reconnaissance, en 2019, ses membres attendent toujours un accord-cadre pour donner à l’interprofession la légitimité d’agir.

Parce que sans cette structuration pour faire face au marché extérieur, les acteurs restent à la merci de négociants intervenant pour acheter les noix « bord champ », précise M. Coulibaly.

Transformer davantage

Même si l’habitude commence à s’installer, l’amande « n’est pas très consommée au Mali » et son exportation est liée à la quantité, qui est pour la majorité en dessous du container, ce qui entraîne que ce sont les noix brutes qui sont achetées.

Leur prix a évolué de 350 à 450 francs CFA, cette année. Un bon prix, ajoute M. Coulibaly. La noix transformée est vendue 5 000 francs CFA le kilogramme, « un prix stable par rapport à la noix brute », dont le prix peut changer en fonction de la situation.

Cette année, par exemple, les récoltes de fruits n’ont pas été satisfaisantes, explique Mme Sanogo Namaro Coulibaly, une productrice de la région de Sikasso. Habituellement, dans ces conditions les prix montent, mais « à cause de l’embargo, ceux qui achètent cassent les prix ». La réalité est que la transformation semi-artisanale qu’elle effectue n’est destinée qu’au marché local actuellement.

L’anacarde est cultivé dans environ 266 communes du Mali, à travers les zones de Yanfolila, Kolondiéba, Kangaba, Dioïla et Kita, qui forment la Fédération nationale des producteurs. La production de 2021 est estimée à 100 000 tonnes et la transformation à 4% du total.

Fatoumata Maguiraga

Source : Journal du Mali

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