La nomination du contrôleur général de police Amy Kane au poste de directrice nationale de la police judiciaire pose problème parce qu’elle doit ainsi gérer des commissaires et inspecteurs de police qui sont des officiers de police judiciaire, alors qu’elle-même ne l’est pas. D’où la contestation de son autorité. Pourtant, Amy Kane a dirigé des commissariats de police et à l’occasion a signé des procès-verbaux en tant qu’officier de police judiciaire. Une violation grave du Code de procédure pénale et donc une source de nullité pour tous les dossiers qu’elle a eu alors à instruire.

 
Cela peut paraître bizarre de poser ce débat autour de la nomination du contrôleur général Amy Kane à la tête de la direction de la police judiciaire du Mali, parce qu’elle est connue comme commissaire de police et par conséquent devrait être Officier de police judiciaire (Opj). Justement, comme le dit l’adage, c’est l’exception qui confirme la règle. Comme quoi Amy Kane et un groupe de commissaires nommés à titre exceptionnel à ce grade traîne la tare de ne pas être des Opj. Pour mieux comprendre la situation, il convient de rappeler qu’un Officier de police judiciaire (Opj) selon le Code de procédure pénale, est l’enquêteur qui a la qualité d’ouvrir une enquête, de procéder à des arrestations ou tout acte judiciaire conduisant à la manifestation de la vérité.
Tous les commissaires sont Opj. Mais il s’agit bien des commissaires diplômés parce qu’ayant subi une formation adéquate qui leur donne droit à ce grade et à cette qualité. Pour le cas de la police malienne, toujours selon le Code de procédure pénale, tout inspecteur de police, après cinq ans de service effectué dans une unité active de police judiciaire, peut être nommé Opj après un arrêté du ministre de la Justice garde des sceaux.

Sphinx