Dans sa politique de faire éclore les jeunes talents de la littérature malienne, votre quotidien d’informations générales, d’analyse et d’enquêtes est allé à la rencontre de Amidou Yanogué. Celui-ci est l’auteur « Des épines et des Roses ». Un recueil de poèmes centré sur des problématiques d’actualité. Sur l’espace universitaire et littéraire, le jeune auteur n’est pas un intrus. Lisez l’entretien !
Le Pays : Qui est Amidou Yanogué?
Amidou Yanogué : Je suis Amidou YANOGUE né à Ségou le 10 juin 1992. J’ai fait mes études fondamentales à l’École Tiecoura KOULIBALY de Ségou et mes études secondaires au Lycée Abdoul Karim CAMARA dit Cabral de Ségou. En juillet 2012, j’ai été admis au baccalauréat malien, série Langue et Littérature. En fin 2012, je me suis inscrit à la Faculté des Lettres, des langues et des Sciences du Langage de Bamako où j’ai obtenu une Maitrise en Lettres modernes en 20 2017.
Je suis Membre de plusieurs regroupements littéraires dont le Mouvement estudiantin pour la Promotion de la Littérature Africaine (MEPLA), Les Jeunes Esprits de la Littérature Malienne (JELMA), le Club des lecteurs de l’Institut français du Mali, le club Lettres et l’Union des écrivains du Mali (UEM).
Pouvez-vous nous présenter votre recueil de poèmes « Des épines et Des roses »?
37 poèmes composent ce recueil. Ce sont des poèmes essentiellement engagés dont les thématiques cadrent bien avec l’actualité. Voici quelques thèmes abordés : la mendicité ; l’hypocrisie ; l’amour ; le réchauffement climatique; le travail ; la mort ; la fuite du temps et j’en oublie volontiers le reste. Je suis à mi-chemin entre le style classique de la versification, régi par de rigides règles et le style moderne un peu relâché qui rend la bride à l’écrivain. Un mélange de style dira certains.
En quoi ce bouquin constitue une partie de vous-même?
Je répondrai tout simplement que chaque fois qu’un écrivain rédige, son écrit reste une partie de lui-même. Cette partie, que ce soit de la sueur, des larmes ou du sang de l’auteur, restera entre les lignes de son livre.
Je disais dans mon poème liminaire :
«Mes vers sont un condensé
De mes pensées
Mes vers sont mes aveux
Sont incorporés mes sentiments dans mes vers
Cueillir mes vers
C’est revigorer mon âme
Dévorer mes vers
C’est immortaliser mes sensations »
Ce texte est en quelque sorte la quintessence de ce qui est dit dans ce recueil. Comme l’a souligné mon préfacier SERGES CYRILLE KOOKO. Ma plume m’a permis de faire ce recueil « un exutoire pour ne pas dire un défouloir qui m’a permis de laisser sortir mon trop plein de colère, de rancœur, de déception, d’exaltation, d’amour, d’espoir et d’espérance. » Ainsi peut se résumer la raison pour laquelle j’ai énoncé que ce recueil est « une chair de ma chair » ou une partie de moi-même.
Ton livre garde-t-il des rapports avec celui de Robert Badinter avec lequel il partage pratiquement le même titre ?
Pour être franc, je ne pense pas trop si ces deux œuvres s’apparentent si tant est que mon livre est un recueil de poèmes et celui de Robert Badinter une sorte de mémoire de son passage au ministère des Affaires étrangères. Mais néanmoins ces deux œuvres ont une similitude de par leur titre. Ce que j’ai toujours considéré comme une hasardeuse coïncidence pour ne pas dire fortuit.
Pourquoi ce titre un peu antithétique « Des roses et des épines« ?
Oui le titre est un peu provocateur, vu qu’il aligne deux corps dont les aspects diffèrent. Il couve en lui la rugosité et la douceur. Un titre «baudelairien» diront d’aucuns. Ces deux aspects reflètent le contenu du recueil qui est lui aussi inspiré des faits de la vie. Pour être bref, je dirai que ce recueil de poèmes est un symbole de la vie.
Votre dernier mot?
Je remercie vivement le journal Le Pays de m’avoir donné l’aubaine de m’exprimer et à l’édition Innov plus particulièrement à SERGES CYRILLE KOOKO et à Alpha HAIDARA.
Propos recueillis par
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays