Le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, a visité, samedi dernier, le site de l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles (AZI-SA) de Koulikoro réservé pour être la future zone industrielle de la localité.

Au cours de cette mission, le ministre a constaté que la mise en œuvre du projet avance lentement à cause de certaines contraintes. Il a alors donné des instructions afin que ces difficultés soient levées pour que rapidement les 1es unités industrielles puissent commencer à s’installer.

A l’instar de Bamako, la région de Koulikoro aura bientôt sa zone industrielle. Les populations de la 2e région fondent beaucoup d’espoirs sur ce projet pour la relance des activités économiques et de la lutte contre le chômage dans la région qui souffre depuis des années de l’arrêt des activités de l’HUICOMA. Le ministre du Développement industriel a fait un tour le samedi dernier, sur le site de la future zone industrielle de Koulikoro, en compagnie des conseillers de son cabinet ; des responsables de l’AZI ; le maire de la commune urbaine de Koulikoro ; le gouverneur de la région ; ainsi que les responsables des Domaines de Koulikoro. L’objectif de cette visite consistait à faire l’état de lieu de la mise en œuvre du projet d’aménagement de la future zone industrielle ; discuter des contraintes de son exécution ; d’accélérer la mise en œuvre du plan d’urgence industriel.
Il ressort de plusieurs explications que le site est occupé par des particuliers. Certains ont déjà commencé à y investir. Ce que la mission ministérielle a pu constater de visu.
Ce site qui fait l’objet de convoitise, a une superficie totale de 60 hectares sur lesquels l’AZI-SA n’a pu avoir de titre foncier que pour 45 hectares.
« Le schéma directeur d’urbanisme de la ville de Koulikoro et environs a fait une projection 60 hectares pour la réalisation de la zone industrielle. A la programmation du projet d’aménagement, l’AZI SA a constaté la création de titres fonciers pour la superficie de 45 hectares par les services des Domaines et du cadastre », a déploré l’AZI dans une note technique.
Aussi, le directeur technique de l’AZI, Hamidou TROARE, a précisé au ministre que la superficie de 45 hectares est insuffisante pour répondre aux besoins si notre pays veut efficacement répondre aux fortes demandes exprimées. Aussi, a-t-il suggéré qu’il y ait l’extension du site actuel.
A défaut de cela, il souhaite la création du titre foncier du reliquat de 15 hectares dans la continuité du site actuel, conformément aux prévisions du schéma directeur de la ville de Koulikoro et environs.
M. TROARE a également informé que la mise en œuvre de ce plan va leur coûter plus de 2 milliards de FCFA.
Quant à la capacité de la zone industrielle, il a souligné qu’elle peut accueillir des dizaines d’unités industrielles.
« Il est difficile de dire combien d’usines pourraient être installées sur le site parce que les industries n’ont pas les mêmes tailles. En tout cas, on compte avoir au moins 100 parcelles sur le site », a indiqué M. TRAORE.
Quant à l’impact du projet, la création de la nouvelle zone industrielle de Koulikoro servira de site viabilisé et augmentera l’offre de la parcelle à vocation industrielle pour le chef-lieu de la 2e région administrative du Mali.
L’aménagement ladite zone permettra également de répondre à la demande de parcelles à usage industriel des promoteurs des projets désirant s’installer dans la ville de Koulikoro.
S’agissant du plan d’aménagement de la zone, le projet prévoit la réalisation des voies d’accès, la prise en compte des aspects environnementaux, l’électrification, la réalisation des installations du réseau téléphonique, la réalisation des systèmes d’évacuation des déchets, etc.
De son côté, le ministre du Développement industriel après avoir écouté et pris note des préoccupations soulevées par les acteurs, les services techniques, leur a demandé de se retrouver au plus tard le mercredi prochain afin de lever les contraintes. Il pense qu’il n’y a plus de temps à perdre avant d’exhorter les services techniques de lui apporter la solution la plus avantageuse.
« On veut que les choses aillent plus vite. Je suis de près ce projet parce qu’il permet tout de suite d’installer des unités industrielles. Koulikoro a tous les atouts d’être une région industrielle. Aussi, le pont en chantier et la construction de la route Bamako-Koulikoro constituent des immenses potentialités pour la ville de Koulikoro de se développer. Avec les unités industrielles qui s’installeront, après l’aménagement du site, il y aura de l’emploi et la relance des activités génératrices de revenus», a déclaré le ministre du Développement industriel.

Par Sikou BAH

Source: info-matin