Les rideaux sont tombés mardi dernier sur les travaux de l’atelier de réflexion sur l’amélioration du fonctionnement et de l’accès à la Justice dans certains cercles des Régions de Ségou et de Mopti, touchées par la crise, qui se sont tenus du 15 au 16 mars, dans un hôtel de Bamako.
La rencontre était organisée par Expertise France dans le cadre du Programme d’appui à la justice au Mali II (PAJM II), sur le financement de l’Union européenne (EU). La cérémonie de clôture a enregistré la présence du directeur national de l’Administration judiciaire, Andogoly Guindo, de la cheffe d’équipe du PAJM II Laurence Fayolle et d’autres invités.
Le PAJM II vise globalement à renforcer l’État de droit et à rétablir le lien de confiance avec les justiciables.
De façon spécifique, l’activité ambitionne d’accompagner les principaux acteurs judiciaires et pénitentiaires de la société civile à déterminer conjointement et selon un mode participatif des actions pouvant être prises à court et moyen terme en vue d’améliorer les conditions d’accès à la justice. Mais également de la conduite et du rendu de la justice dans les cercles des Régions de Ségou et Mopti touchés par la crise.
Ledit programme a deux composantes, dont la première concerne l’amélioration des conditions de détention et la deuxième est consacrée à la formation des personnels judiciaire et pénitentiaire. Selon la cheffe d’équipe du PAJM II, il était important, dans le cadre de ces deux composantes, de recueillir les besoins des acteurs du terrain, en nous concentrant sur les Régions de Ségou et Mopti qui ont des besoins particuliers en termes de formation, d’infrastructures et d’équipements. Des besoins pour lesquels, il y a des ajustements à faire notamment dans la conduite des enquêtes ainsi que celle des audiences.
Au terme des travaux, les principales recommandations de l’atelier ont été adressées en premier lieu au département de la Justice et des Droits de l’Homme, mais aussi aux partenaires techniques et financiers (PTF). À ces derniers, a expliqué Laurence Fayolle, il est demandé de renforcer les appuis en matière de renforcement des capacités des personnels, d’accompagnement dans l’exercice de la profession de magistrat, de greffier, d’avocat et de personnel pénitentiaire. Mais également dans la profession des agents de la police judiciaire, de la gendarmerie (qui sont au début de la chaîne pénale).
Parlant des actions concrètes menées, Laurence Fayolle a expliqué que dans le cadre de la deuxième composante du Programme, des formations ont déjà débuté à l’intention des magistrats, des notaires et huissiers.
Au nom des participants, le procureur de la République près le Tribunal d’instance de Tominian, Issa Coulibaly, a témoigné que l’atelier a permis à chacun des acteurs de parler des problèmes qu’il rencontre.
Aboubacar TRAORÉ
Source : L’ESSOR